États-Unis : Les stocks de pétrole brut américains sont plus élevés que prévu
Les stocks commerciaux de pétrole brut ont repris leur hausse la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA).
Lors de la semaine achevée le 10 mars, les réserves commerciales se sont accrues de 1,6 million de barils, quasi conformes au consensus établi par l'agence Bloomberg (+1,5 million).
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Cette augmentation survient malgré une nette accélération de l'activité des raffineries, dont le taux d'utilisation a grimpé à 88,2% la semaine dernière, contre 86,0% lors de la période précédente, au plus haut depuis fin décembre.
Ce paradoxe s'explique par un ajustement des chiffres de l'EIA, qui a ajouté quelque 15,6 millions de barils sur la semaine aux quantités officiellement en circulation, une modification statistique qui témoigne généralement d'une erreur d'estimation initiale.
Pour Matt Smith, de Kpler, cela tient à une surestimation des exportations et du taux d'utilisation des capacités des raffineries.
Les quantités exportées étant moindres qu'annoncé et les raffineries utilisant moins de brut que prévu, les volumes de pétrole disponibles sur le marché américains sont donc nettement plus élevés que ne le laissait penser l'EIA jusqu'ici, ce qui explique la hausse des stocks commerciaux.
Baisse de 2,1 millions de barils des stocks d'essence
Dans le même temps, la demande de produits raffinés est ressortie à un niveau toujours faible.
Sur quatre semaines, l'indicateur privilégié par les analystes, atteint 19,6 millions de barils par jour, soit 6% de moins que l'an dernier à la même époque.
En cause principalement, les produits distillés, dont fait partie le gazole, en repli de 12% par rapport à l'an dernier, et le propane, dont la demande est inférieure de 24% à la même période de 2022.
Pour Matt Smith, la baisse de 2,1 millions de barils des stocks d'essence n'est pas liée à un regain d'appétit pour ce carburant mais à la même anomalie statistique qui a donné lieu à un ajustement. Quant à la production, elle est restée inchangée, à 12,2 millions de barils par jour, Selon le Figaro.