Élections en Italie : l'étoile montante Giorgia Meloni descend dans l'arène
«Je pense pouvoir diriger un gouvernement», s'est enflammé au soir pendant son premier grand meeting électoral Giorgia Meloni, la cheffe du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia , qui caracole en tête des sondages en vue des législatives.
«En toute conscience, je vous dis que je pense pouvoir guider un gouvernement» national, a-t-elle lancé devant une foule de plus de mille personnes acquises à sa cause, qui l'a accueillie aux cris de «Giorgia, Giorgia !», avec des dizaines de drapeaux du FDI, sur une petite place du centre d'Ancône, dans l'est de l'Italie.
Malgré son passé au sein des sphères post-fascistes et ses déclarations polémiques, cette Romaine de 45 ans est donnée favorite pour devenir la première femme à diriger un gouvernement de l'Histoire italienne à l'issue des prochaines élections.
«C'est une personne simple et sympathique qui a les idées claires (...) pour l'emploi, les retraites, pour tout», confie à l'AFP Paolo Berardi, un ouvrier d'une cinquantaine d'années présent au meeting. «Avant je votais pour (le leader antimigrants et souverainiste de la Ligue) Matteo Salvini (...) Essayons le changement».
Pour donner le coup d'envoi de sa campagne, Giorgia Meloni a choisi Ancône, une ville d'une centaine de milliers d'habitants sur l'Adriatique et capitale de la région des Marches, dont le président Francesco Acquaroli est membre de son parti, preuve selon elle que le FDI «est en mesure de gouverner.
Derrière le visage lisse de cette femme blonde aux yeux bleus adepte du casual chic se dissimule une volonté de fer, palpable dans le ton combatif voire véhément qu'elle emploie en public. «Je veux que les gens aient l'État comme allié et non comme patron», lance-t-elle à la foule qui applaudit à tout rompre, selon le Figaro.