Une étude du Lancet révèle les pays où le réchauffement climatique fera le plus de victimes
Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet a comparé des projections de mortalité associée au climat (chaleur, maladies et sous-nutrition) entre les pays du globe à l'horizon 2050.
Le changement climatique affecte le monde entier... mais pas de la même manière. Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet a comparé des projections de mortalité associée au climat (chaleur, maladies et sous-nutrition) entre les pays du globe à l'horizon 2050.
Dans le sillage d'une étude selon laquelle une personne sur cinq dans le monde pourra être exposée à une chaleur dangereuse à la fin du siècle (22 mai), une autre publication avait été dévoilée sur un thème proche par la revue médicale The Lancet (T. A. Deivanayagam, S. English, J. Hickel et al. 2023).
L'équipe, dirigée par l'University College de Londres et constituée de chercheurs des Philippines, d'Ouganda et du Brésil, a analysé les causes et conséquences du changement climatique sous un prisme particulier.
Ce prisme est celui des inégalités Nord-Sud et des discriminations dites "structurelles", définies comme un accès inégal aux ressources, un manque de représentation politique ou un traitement social différent, selon des facteurs comme l'identité ethnique ou le statut migratoire.
Un paradoxe entre qui contribue et plus… et qui souffre le plus
Cette étude met en évidence un paradoxe géographique : les pays de l'hémisphère Nord, qui représentent 14 % de la population mondiale, sont responsables de 92 % des émissions cumulées de CO2 sur la période 1850-2015 ayant conduit l'humanité à franchir l'une des limites planétaires.
Or, ce sont au contraire les pays de l'hémisphère Sud qui vont davantage souffrir des effets du changement climatique, ont démontré les auteurs en combinant les risques de maladies calculés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avec les projections de population humaine réalisées par l'ONU.
L'étude cartographie ainsi la mortalité estimée en 2050 pour quatre causes : les cas de maladie diarrhéique (enfants de moins de 15 ans) et de paludisme lié au changement climatique, les coups de chaleur (plus de 65 ans) ; et enfin, la sous-nutrition (moins de 5 ans).