Le patron de ChatGPT précise sa position sur la poursuite de son activité en Europe
Sam Altman a assuré qu’il ne comptait pas cesser d’opérer en Europe
Quittera ou quittera pas l’Union européenne ? De passage à Paris vendredi, le patron d’OpenAI et créateur de ChatGPT, l’Américain Sam Altman, a assuré qu’il ne comptait pas cesser d’opérer en Europe mais a réclamé à l’UE un « juste équilibre » entre protection et innovation.
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Lors d’un échange sur l’intelligence artificielle et l’avenir des médias à la Station F, une pépinière de start-up, le dirigeant de 38 ans a expliqué avoir discuté de la manière de trouver « le juste équilibre entre protection et impact positif » de cette technologie avec le président Emmanuel Macron mardi. « Nous prévoyons de nous conformer » au futur règlement européen sur l’IA (IA Act) et « nous aimons vraiment l’Europe » mais « nous voulons nous assurer que nous en sommes techniquement capables », a-t-il dit.
« Un régime d’autorisation pour le cadre général et des normes de sécurité sont tout à fait pertinents », a-t-il poursuivi. « Mais dire, alors que vous ne savez pas comment fonctionne l’IA générative : "vous devez respecter telle garantie 100 % du temps", honnêtement, nous ne savons pas comment le faire. »
Apaisement
Mercredi, lors de l’étape londonienne de sa tournée internationale pour rassurer quant aux craintes liées à l’IA (désinformation, destruction d’emplois, pillage d’œuvres…), Sam Altman avait menacé de quitter l’UE si la régulation y devenait trop contraignante, déclenchant la colère du commissaire européen Thierry Breton qui a crié au « chantage ». Vendredi matin, le créateur de ChatGPT a cherché l’apaisement. « Semaine très productive de conversations en Europe sur la meilleure façon de réguler l’IA ! Nous sommes ravis de continuer à opérer ici et n’avons bien sûr pas l’intention de partir », a-t-il tweeté.
L’après-midi, il a loué l’accueil de la France, « un cas très intéressant, bien plus avancée dans cette technologie et dans son adoption que d’autres pays », a-t-il lancé, devant un parterre comprenant de nombreux représentants de start-up. Il s’est cependant gardé de dire s’il comptait installer un siège dans le pays ou ailleurs en Europe : « Nous ouvrirons des sièges autour du monde mais très lentement, nous sommes encore une petite société. » Rapporte 20 Minutes