Eurovision 2024 : tensions autour de la question palestinienne
Plus d’une centaine de manifestants ont fait entendre leurs voix samedi dernier aux abords de la Malmö Arena, dans le sud de la Suède, où se déroulait la finale de l’Eurovision.
Sous les cris de « Libérez la Palestine », des drapeaux étaient brandis et certains manifestants arboraient le keffieh, symbole de solidarité avec le peuple palestinien.
La situation a pris une tournure tendue lorsque la police a tenté de disperser les manifestants, recourant même à l’utilisation de gaz lacrymogène. Cette action a suscité des réactions mitigées parmi les habitants, certains exprimant leur surprise face à une telle escalade de violence dans un pays généralement pacifique.
Sarah, une habitante de 45 ans, témoigne : « On a l’impression qu’ils ont un blanc-seing pour être un peu plus agressifs que d’habitude. J’ai jamais vu ça ». D’autres, comme Sara Bo, 26 ans, ont été directement affectés par l’intervention policière, déplorant d’avoir été aspergés de gaz lacrymogène et bousculés.
Parmi les manifestants se trouvait également la militante pour le climat Greta Thunberg, bien que celle-ci soit restée en retrait, entourée de policiers avec des membres de son groupe.
Cependant, la journée n’a pas été marquée que par les affrontements. En effet, dans l’après-midi, environ 5000 personnes ont défilé pacifiquement à travers la ville pour protester contre la participation israélienne au concours de l’Eurovision. Ce rassemblement, principalement composé de la population suédoise d’origine palestinienne, mettait en lumière les enjeux politiques souvent sous-jacents à des événements culturels de cette envergure.