Facebook va rémunérer une partie de la presse française au titre des "droits voisins"
Facebook a conclu un accord avec une partie de la presse quotidienne française pour rémunérer celle-ci au titre des "droits voisins", a annoncé jeudi le réseau social américain.
Cet "accord de licence" signé avec l'Alliance pour la presse d'information générale (Apig), qui représente notamment les quotidiens nationaux et régionaux, "prévoit que Facebook obtienne et rémunère des licences pour les droits voisins", selon le communiqué.
"Par ailleurs, il donnera la possibilité aux éditeurs de l'Alliance qui le souhaitent de participer à Facebook News", un nouveau service dédié à l'information qui doit être lancé en France en janvier 2022, a précisé le réseau social.
"Les termes auxquels nous sommes parvenus permettront à Facebook d'appliquer la directive et la loi française, tout en générant des financements importants pour les éditeurs de l'Alliance, notamment les plus petits d'entre eux", s'est félicité Pierre Louette, président de l'Apig et PDG du Groupe Les Echos - Le Parisien, cité dans le communiqué.
Ni le montant de la rémunération ni la méthode de calcul n'ont été divulgués. Les droits voisins sont explicitement prévus par une nouvelle législation européenne adoptée en 2019, immédiatement transposée en France.
Ils ouvrent la voie à une rémunération pour les auteurs des contenus de presse extraits d'articles, photos, vidéos, infographies... - présentés sur les pages de résultats des grandes plateformes du net. Mais celles-ci ont longtemps contesté leur principe, et les négociations avec la presse ont été très laborieuses.