La fête de la renaissance de Laurent Gbagbo : L'appel à l'amnistie
Samedi dernier, Laurent Gbagbo réunit ses partisans à Agboville pour la Fête de la Renaissance politique.
Samedi dernier, l’ancien président et figure de l’opposition ivoirienne, Laurent Gbagbo, a convoqué les membres fervents de son parti, le PPA-CI, à Agboville, au nord d’Abidjan, pour célébrer la deuxième édition de la Fête de la Renaissance politique.
Au cours de cet événement rassembleur, Laurent Gbagbo a réaffirmé son ambition de briguer la présidence en 2025, malgré son inéligibilité actuelle due à sa condamnation dans l’affaire du prétendu “braquage” de la BCEAO. Bien que gracié par le président Alassane Ouattara, il reste privé de toute possibilité de candidature sans une amnistie formelle.
Devant une foule ardente sous le soleil cuisant de la place principale d’Agboville, Gbagbo a clamé son innocence dans cette affaire, soulignant le jugement par contumace dont il a été l’objet en 2018 lors de sa détention à la Cour pénale internationale. Ses partisans, par milliers, ont arboré ses couleurs et ont vivement réclamé une amnistie présidentielle.
Pour Philippe Zohou Bi Tra, militant du PPA-CI, cette amnistie est cruciale pour garantir l’inclusivité des prochaines élections présidentielles. Il insiste sur le fait que le verdict d’acquittement rendu par la justice internationale devrait être respecté et que seule une amnistie permettrait une réconciliation authentique.
Dans un geste de défiance, Gbagbo a annoncé son intention de publier des documents dans les jours à venir pour révéler “la vérité” sur son affaire. Cette déclaration laisse présager une intensification du débat politique en Côte d’Ivoire, où la question de l’amnistie de Gbagbo s’est érigée en enjeu central pour l’avenir politique du pays.