Feu vert historique pour l'Ukraine : Adhésion à l'UE approuvée, mais l'épine financière reste bloquée par Orban
En une décision historique, l'Union européenne, réunie à Bruxelles, a donné son accord pour lancer les négociations d'adhésion de l'Ukraine.
Ce pas en avant vers une Europe élargie, bien que salué par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, est cependant entaché par le blocage du soutien financier de 50 milliards d'euros par le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
La surprise était générale lorsque l'annonce est tombée en fin d'après-midi, symbolisant un soutien politique fort à l'Ukraine face à l'agression russe. Cependant, la participation de seulement vingt-six chefs d'État et de gouvernement lors du vote a souligné les divisions persistantes au sein de l'UE. La non-participation de Viktor Orban au vote, orchestrée par le chancelier allemand Olaf Scholz, a permis d'atteindre l'unanimité nécessaire pour le feu vert.
Malgré cette avancée, les commentaires acerbes de Viktor Orban ont souligné l'opposition à cette décision. "Entamer les négociations d'adhésion est une mauvaise décision", a-t-il déclaré, dénonçant la démarche même si la Hongrie n'y a pas participé.
Les implications de ce vote s'étendent au-delà de l'Ukraine, renforçant également les perspectives d'adhésion de la Moldavie, de la Géorgie, et de la Bosnie à l'UE. Cependant, les défis ne sont pas écartés, notamment avec la présidence tournante du Conseil de l'UE attribuée à la Hongrie à partir de juillet 2024, pouvant compliquer davantage les prochaines étapes du processus d'adhésion.
L'UE, tout en renforçant son engagement envers l'Ukraine, fait face à des tensions internes et à la nécessité de se réformer pour accueillir ces nouveaux membres potentiels. La question du soutien financier, bloqué par Viktor Orban, soulève des interrogations sur la solidarité financière de l'UE dans ce contexte géopolitique tendu.
Les prochaines étapes nécessiteront l'approbation de Viktor Orban dans quelques mois, lorsque l'Ukraine aura rempli toutes les conditions requises. L'Europe se retrouve ainsi dans une période cruciale, cherchant à résoudre ses différends internes tout en renforçant son soutien à l'Ukraine dans sa lutte contre l'agression russe.