FFF: SMS déplacés, propositions inappropriées, attitudes oppressantes... Les pièces de l'audit qui accablent Noël Le Graët
Si les conclusions de l'audit de la FFF sont attendues mercredi prochain, les faits reprochés au dirigeant de 81 ans laissent peu de doute à une future démission.
L'étau se resserre plus que jamais autour de Noël Le Graët. Et ses jours semblent comptés à la tête de la FFF.
Comme nous l'écrivions ces derniers jours dans nos colonnes, la démission du grand patron du football français apparaît inéluctable au regard du climat ambiant au sein de la plus grande fédération sportive de France alors que le rapport d'audit diligenté par la ministre des Sports sera rendu public mercredi prochain.
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Ce vendredi Radio France, qui a pu consulter le détail de ce qui est reproché au dirigeant breton de 81 ans, dévoile d'autres éléments.
Qui confirment l’attitude plus que déplacée du président de la fédération française à l'égard de certaines femmes. Harcèlements, lourdeurs, pratiques d'un autre temps, la justice tranchera ou non sur le caractère de ses faits et gestes.
Mais la pression sur «NLG» n'a jamais été aussi forte.
Les trois inspecteurs de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), en charge de l'audit, ont reçu 103 personnes ces dernières semaines. Et les faits présumés sont assez clairs comme le confirment nos confrères. À charge pour Noël Le Graët.
SMS lourdingues, geste déplacé, proposition de plan à trois
«Des SMS indiquant par exemple "bonne soirée sans moi !!!!!"», «une demande explicite à une jeune femme de se mettre en jupe pour voyager», «une caresse réitérée de la cuisse d'une jeune femme au cours d'un voyage alors qu'il lui était demandé d'arrêter», «l'envoi de deux messages vocaux successifs d'invitation, le second précisant:"J'en suis à ma troisième bouteille (…); je vous attends pour la quatrième"», «la proposition explicite "d'un plan à trois" lors d'un dîner entouré de deux collaboratrices», «l'invitation d'une jeune femme à son domicile pour échanger sur des projets en laissant croire qu'une troisième personne était conviée alors qu'il avait sciemment organisé un tête-à-tête».
La directrice générale également épinglée
Autant d'éléments qui rendent quasi obligatoire la démission du président de la FFF.
Un rapport qui ne manquera pas d'épingler aussi la directrice générale, Florence Hardouin, mise à pied et attendue le 21 février pour un entretien préalable pour faute grave.
Cette dernière, qui assure aussi avoir été victime de harcèlement de la part de son supérieur, est visée pour son «management brutal», mais aussi pour «une forme de complicité» dans les agissements de ce dernier.
Une certitude, l'image renvoyée par la fédération française de football ces dernières semaines est pathétique. La fin du (triste) feuilleton est proche.
Nous rapporte Le Figaro .