Financement des campagnes électorales: Macron ne croit pas être au cœur de l’enquête
Le président français a jugé « normal », vendredi 25 novembre, que la justice fasse son travail dans l’affaire McKinsey, du nom d’un cabinet de conseil américain.
« Je ne crains rien et (…) je crois que le cœur de l’enquête n’est pas votre serviteur », a indiqué le président, au cours d’un déplacement à Dijon, rapporte Le Monde.
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« J’ai appris comme vous par la presse qu’il y avait des associations et des élus qui avaient décidé de saisir la justice.
C’est normal que la justice fasse son travail, elle le fait librement, elle va faire justement la lumière sur ce sujet. »
Selon la même source le Parquet national financier a confirmé jeudi l’ouverture de deux informations judiciaires pour « tenue non conforme des comptes » et « favoritisme et recel de favoritisme » lors des deux campagnes du président.
De nombreuses décisions dans l'ombre
En février 2021, « M Le magazine du Monde » avait révélé dans une enquête la puissance de ce cabinet de conseil dans l’ombre de nombreuses décisions de la macronie, depuis la création d’En Marche jusqu’à la stratégie vaccinale contre le Coronavirus.
Cette enquête dévoilait notamment la participation à titre bénévole de plusieurs cadres de McKinsey à la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2016-2017, à commencer par Karim Tadjeddine, patron de la branche « secteur public » de la firme américaine.