Fractures franco-algériennes ravivées par la droite française
Les relations entre la France et l'Algérie se sont récemment détériorées, exacerbées par des déclarations du ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui, pour satisfaire les franges de droite et d'extrême droite, a adopté une posture confronta
Cette approche complique la résolution des différends bilatéraux en cours.
À son arrivée à l'Élysée en 2017, Emmanuel Macron ambitionnait de revitaliser les relations franco-algériennes en proposant une écriture commune de leur histoire partagée, marquée par la colonisation et la guerre d'indépendance. Cependant, la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika en 2019, suivie de la prise de pouvoir par le général Ahmed Gaïd Salah, a conduit à une répression du mouvement populaire Hirak, qui réclamait un pouvoir civil. Les autorités algériennes ont alors accusé la France de comploter contre le régime, ravivant des tensions historiques.
En France, la droite, notamment Les Républicains, instrumentalise ces tensions à des fins politiques internes, exacerbant les différends avec Alger. Cette situation complique davantage la recherche de solutions aux problèmes bilatéraux, alors que les deux nations peinent à surmonter un passé douloureux et à établir une relation apaisée.
Les tensions actuelles illustrent la fragilité des relations franco-algériennes, où les enjeux mémoriels et politiques internes des deux pays s'entremêlent, rendant difficile la construction d'un partenariat serein et mutuellement bénéfique.