France: 24 heures dans l'enfer de "crackland" à Paris
Les heurts entre toxicomanes et riverains excédés près de Stalingrad ont poussé les autorités à ouvrir le Jardin d'Éole aux consommateurs de crack pendant une partie de la nuit.
Une décision improvisée, qui a fait de la vie des riverains du parc un véritable enfer. France 24 a suivi leur quotidien sur une journée complète pour rendre compte de la situation.
13 h : "Si j'en arrive là, je me suicide"
Pipe à crack à la main, Joaquim embrasse du regard le Jardin d'Éole depuis une passerelle surélevée. Côté sud, des jeux d'enfants et un espace avec des machines de musculation. Côté nord, des silhouettes errant au milieu des fourrés et de la végétation, luxuriante en ce mois de juin caniculaire. Ce parc de 42 000 m2 situé dans le nord-est parisien est devenu le royaume du crack à ciel ouvert depuis la décision des autorités françaises de prolonger les horaires d'ouverture afin d'y concentrer les toxicomanes chassés fin mai de la place de la Bataille-de-Stalingrad, située à quelques centaines de mètres de là.