France/ Affaire Hedi : le jeune homme roué de coups à Marseille veut justice !
''Jusqu'à présent, je n'ai reçu aucun contact officiel''
« On peut dire que ça va ». Près d’un mois après avoir été roué de coups par des policiers de Marseille, Hedi tente de se reconstruire.
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« Ça va de mieux en mieux. J’estime aussi avoir eu de la chance de me réveiller avec mes facultés : pouvoir marcher, parler… », a raconté ce lundi le jeune homme de 21 ans au micro de BFMTV.
Après avoir subi trois opérations, Hedi n’en a pas terminé avec les interventions chirurgicales. « Il en reste une quatrième, celle du volet crânien, je garde espoir », a-t-il poursuivi. Depuis cette terrible nuit du 1er au 2 juillet pendant les émeutes, Hedi a vu « sa vie bouleversée ». « Chaque soir, c’est un cauchemar, on revoit la scène en se demandant ce qu’il s’est passé ». « Quatre policiers m’ont passé à tabac », a-t-il rappelé. Pour autant, le jeune homme se refuse à condamner toute une profession. « La police est importante en France. J’en veux uniquement à ce groupe d’individus qui s’est permis ça. J’espère aujourd’hui qu’ils regrettent. Mais en aucun cas, j’en voudrais à la police entière », a-t-il insisté.
Et d’ajouter : « Il y a certains moutons noirs qu’il faut écarter ». « On demande à l’État de la compassion » Au passage, Hedi a assuré faire confiance à la justice pour éclaircir les circonstances du drame. « La justice fera son travail parce qu’elle ne pourra pas nier les éléments devant elle. L’enquête avance : des images de vidéosurveillance sont en train d’être expertisées. J’ai foi en la justice », a-t-il répété. Malgré « le grand soutien » qu’il a reçu de la part de nombreux Français depuis plusieurs jours, Hedi regrette toujours le silence des autorités.
À ce jour, le jeune homme assure n’avoir toujours reçu aucun coup de fil de la part d’un représentant de l’État. « C’est important de juger tout le monde à la même échelle : si vous apportez votre soutien à l’un et pas à l’autre, il y a forcément un sentiment d’incompréhension, d’injustice », a-t-il évoqué, faisant référence au soutien qu’ont reçu les policiers de la part de Gérald Darmanin, la semaine dernière, après leur mouvement de colère. « On ne demande pas à l’État de faire la justice, mais on leur demande de la compassion », a-t-il encore jugé. En attendant sa quatrième opération, Hedi passe « la plupart de ses journées, alité » et reste « très entouré de ses proches ». « Je sais que je ne retrouverai pas ma vie d’avant mais j’espère passer un jour à autre chose », a-t-il conclu. Rapporte Le Parisien