La France annonce la fin de l'opération Barkhane mais pas la fin de l'engagement au Sahel
Au lendemain de l'annonce par Emmanuel Macron du retrait de la présence des forces françaises au Sahel, Jean-Yves Le Drian a précisé les pensées du président de la République
"C'est une évolution de concept, un changement de modèle, mais ce n'est pas la fin de l'engagement (de la France) au Sahel", a expliqué vendredi 11 juin le ministre français des Affaires étrangères, en déplacement au Burkina Faso quelques jours après la mort de 160 personnes dans la zone dite des "trois frontières".
"Evidemment, la poursuite de la lutte contre le terrorisme fait partie de nos priorités, même si le modèle de Barkhane n'est plus le modèle adapté", a ajouté le chef de la diplomatie française à l'issue d'un entretien avec le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Selon Jean-Yves Le Drian, "la France est là" pour "combattre" le terrorisme avec les forces du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Tchad et Niger), afin qu'il "ne s'impose pas comme la loi dominante pour les populations concernées".
Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé en marge du prochain sommet du G7 (11 juin-13 juin) la fin prochaine de l'opération Barkhane "en tant qu'opération extérieure" au Sahel, après plus de huit ans d'engagement. "La poursuite de notre engagement (...) ne se fera pas dans un cadre constant", a expliqué le président de la République, qui a évoqué une "transformation profonde" de la présence militaire française dans la région.