France / Pillage de l’Arc de Triomphe : dix personnes jugées à partir de lundi
Des scènes d’émeutes, au pied de l’un des monuments français les plus emblématiques. Dix personnes sont jugées à partir de lundi, à Paris, pour le saccage de l’Arc de Triomphe pendant une manifestation de gilets jaunes.
Premier décembre 2018, troisième acte des gilets jaunes. Deux semaines plus tôt, l’acte 2 avait entraîné des débordements. Mais rien comparé à ce samedi-là, où les forces de l’ordre sont surprises par la violence qui embrase les rues de la capitale dès le matin.
Près d’une centaine de véhicules incendiés, des façades brûlées, vitrines brisées, commerces pillés… Puis ces scènes quasi insurrectionnelles autour de l’Arc de Triomphe dans l’après-midi.
Le périmètre de sécurité qui protège le monument disparaît vite.
Des manifestants entonnent La Marseillaise autour de la flamme du soldat inconnu, d’autres piochent sur la place de l’Étoile les morceaux de pavés qui serviront de munitions face aux forces de l’ordre. Dans un immense brouillard de gaz lacrymogènes, des charges de policiers tentent de disperser la foule.
Un million d’euros de dégâts
Des manifestants parviennent à pénétrer à l’intérieur du monument historique, saccagent les lieux, pillent la boutique de souvenirs, accèdent au sommet pour se prendre en photo au-dessus de Paris, gilet jaune sur le dos.
Les piliers du monument sont couverts de tags anti-Emmanuel Macron ou de messages « les gilets jaunes triompheront ».
Bilan : un million d’euros de dégâts et cinq œuvres d’art endommagées. Le chef de l’État s’était rendu sur place le lendemain.
Les images de « la prise » de l’Arc de Triomphe, qui ont causé un immense émoi et fait le tour du monde, devraient être projetées au tribunal lundi.