France : l’armée à la recherche d'une bombe « perdue » en Nouvelle-Aquitaine
L'engin, dépourvu de charge explosive, a été lâché inopinément lors d'un exercice aérien au-dessus des Landes et de la Gironde, rapporte « Sud-Ouest ».
France : l’armée à la recherche d'une bombe « perdue » en Nouvelle-Aquitaine
C'est un avis de recherche inattendu ! L'armée de l'air a envoyé vendredi 24 septembre un message aux maires des communes des Landes et de Gironde autour du terrain militaire de Captieux, relayé par « Sud-Ouest », pour retrouver une bombe de 40 kilos. L'engin, inerte, n'est pas dangereux et a été perdu pendant un exercice militaire d'envergure, jeudi 23 septembre dans l'après-midi.
L’armée appelle à la retrouver de toute urgence aux abords des communes de Luxey, Callen, Saint-Magne, Mios, Le Barp, Captieux, Hostens ainsi que Uzeste.
Alors que « plus de 70 bombes ont été tirées sur le champ de tir de Captieux », selon un communiqué de l’armée de l’air et de l’espace, un Mirage 2 000 – parti de Cazaux et appartenant à la base militaire de Nancy – a perdu « un emport d’exercice qui s’est décroché accidentellement de son fuselage » ce jeudi, vers 15 heures. Inerte, car dépourvu de charge explosive, l’engin a la forme d’un « cylindre de couleur bleue, fait 10 centimètres de diamètres, mesure 1,90 mètre de long », a-t-elle détaillé ensuite.
Une enquête a été confiée à la gendarmerie de l’air. « Il est demandé, notamment pour les besoins des enquêtes, de ne rien toucher et de contacter la gendarmerie la plus proche » si une personne était amenée à retrouver la bombe égarée, a précisé l'armée.
Cependant, les communes ne semblent pas prêtes à déployer les grands moyens pour mettre la main dessus. « Nous n’allons pas déclencher de battue ou autres », a affirmé le maire de Luxey, Serge Sore. « Luxey, c’est 16 000 hectares, c’est comme chercher une aiguille dans la forêt landaise. Un chasseur le retrouvera, sans doute », tout en précisant : « Vous savez avec le camp de Captieux pas loin, nous sommes habitués à avoir tout un tas de bruits bizarres et de nuisances. Mais, une bombe, c’est bien la première fois ! »
Son collègue de Callen, Yann Bouffin, est plus amer. « Nous avions à plusieurs reprises indiqué aux autorités militaires et à la préfecture nos inquiétudes quant au risque de tels incidents et aux nuisances de tels exercices pour les populations », a-t-il déploré. « La preuve est faite désormais, malgré les déclarations rassurantes, qu’elles sont fondées. »