France : Elisabeth borne fera une apparition sur TF1
L’interview de la cheffe du gouvernement, confirmée par Matignon à l’AFP, va intervenir au soir d’une « marche contre la vie chère et l’inaction climatique » à Paris.
À l’initiative de LFI, et à l’avant-veille d’une journée de « mobilisation et grève » interprofessionnelle à l’appel notamment de la CGT.
Le gouvernement, qui s’est vu reprocher un retard à l’allumage sur les pénuries de carburant, va donc tenter de rassurer les Français, afin d’apaiser la colère sociale. Élisabeth Borne va sur TF1 « pour parler aux Français alors que beaucoup d’entre eux vivent directement les conséquences des mouvements sociaux, et pour assurer de la pleine mobilisation du gouvernement, tant pour encourager le dialogue social dans les entreprises que pour prendre les mesures nécessaires », indique Matignon au Journal du Dimanche (JDD).
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Sur une ligne d’équilibriste, le gouvernement tente d’inciter les entreprises qui le peuvent à écouter les revendications salariales, tout en répétant à l’envi qu’il n’est pas de son ressort d’intervenir dans les discussions. « TotalÉnergies a la capacité, donc le devoir d’augmenter les salaires de tous leurs salariés dans des proportions qu’ils négocieront avec les organisations syndicales », a ainsi déclaré Bruno Le Maire sur RTL le 13 octobre.
Depuis, un accord salarial prévoyant une « enveloppe » globale de hausse des salaires de 7 % a été signé entre la direction et les syndicats majoritaires de TotalÉnergies. Mais la CGT l’a rejeté, estimant que la hausse réelle ne serait que de 5 %. Le syndicat continue d’en réclamer 10 %.
En conséquence, la grève a été reconduite dans les raffineries et dépôts, entraînant des conséquences toujours importantes sur de nombreux secteurs d’activité. Ce sont 27,3 % des stations-service qui étaient « en difficulté » (rupture d’au moins un produit) samedi matin, a déclaré la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher sur BFMTV, soit une « légère amélioration » par rapport à la veille (28,5 %).
Sur un autre front, la Première ministre pourrait également évoquer les débats - vifs - en cours à l’Assemblée sur le projet de budget 2023. En une semaine, le gouvernement a enregistré nombre de revers dans l’hémicycle, dont l’un très symbolique sur la taxation des « super-dividendes » porté par son allié MoDem et voté par l’ensemble des oppositions ainsi que 19 députés Renaissance.
Dans ce contexte, la perspective d’un 49.3 semble inévitable et le Conseil des ministres a donné son aval le 12 octobre, « si la situation l’exigeait ».Selon le JDD, la Première ministre pourrait évoquer le sujet ce dimanche soir et dégainer l’outil dès lundi après-midi, avant la poursuite de l’examen du texte par les députés selon huffingtonpost .