France/carburant : maintien de la grève chez TotalEnergies et Exxon ce lundi
Avant des réunions syndicats-directions prévues lundi au sein des deux groupes pétroliers, les grévistes poursuivent leur mouvement pour demander des augmentations de rémunération sur fond de bénéfices records.
«Tant qu’on n’a pas pris de position définitive avec les grévistes, qu’on n’a pas échangé avec eux, le mouvement va se poursuivre».
Le coordinateur CGT pour le groupe TotalEnergies, Eric Sellini, indique ce lundi matin que la grève en cours depuis près de deux semaines dans le secteur de carburant, pour demander des augmentations en salaire face aux superprofits des énergéticiens, va durer au moins un jour supplémentaire.
«On se réunit entre nous ce matin et ce midi, il y aura de vrais débats sur ce qu’on fait», précise le syndicaliste. «Est-ce qu’on continue en attendant d’avoir une date et des engagements fermes ? Est-ce qu’on suspend le temps de la négociation ? Toutes les options sont sur la table, ce sera aux grévistes de trancher», selon le coordinateur CGT.
La centrale a entamé ce matin des échanges avec les grévistes de TotalEnergies.
Du côté d’Esso-ExxonMobil, la grève a été reconduite tôt dans la matinée, en attendant d’en savoir plus sur la réunion prévue dans la journée avec les représentants de la direction.
Le mouvement social se poursuit donc dans les deux raffineries du groupe américain à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) près du Havre, et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Sous la pression de l’exécutif, inquiet des pénuries constatées dans bon nombre de stations-service, TotalEnergies a proposé ce dimanche d’avancer à octobre ses négociations annuelles sur les salaires, répondant à la main tendue de la CGT, à condition que les blocages prennent fin dans les raffineries et dépôts de carburants.
Les syndicats demandent une revalorisation salariale de 10 %, dont 7 % pour prendre en compte de l’inflation et 3 % pour les bénéfices monstres des groupes pétroliers cette année, selon l'AFP.