Président d'université en France comparé à Eichmann par Mélenchon : Sylvie Retailleau va porter plainte
La ministre francaise de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé vouloir porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon « pour injure publique à l'encontre d'un agent ».
En cause : le chef de file des Insoumis a comparé le président de l'université de Lille à Adolf Eichmann, après l'annulation d'une conférence sur Gaza.
Sylvie Retailleau, a déclaré dimanche sur BFM TV que son ministère engagerait des poursuites contre l’ancien candidat à la présidentielle de La France insoumise, après que celui-ci a comparé le président de l’université de Lille au criminel de guerre nazi Adolf Eichmann. « Mon ministère va porter plainte pour injure publique à l’encontre d’un agent public », a annoncé la membre du gouvernement.
Jean-Luc Mélenchon avait précisément fait référence au criminel de guerre nazi en ces termes, lors d'un meeting à Lille le 18 avril : « "Moi, je n’ai rien fait", disait Eichmann. "Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays" ». L'Insoumis reprochait au président de l’université de Lille d'avoir annulé une conférence sur la Palestine à laquelle Rima Hassan et lui-même devaient participer. Cette annulation faisait suite à une polémique autour du logo « Libre Palestine » visible sur l'affiche de la conférence, qui comportait un schéma représentant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Sylvie Retailleau a également souligné que la plupart des débats et conférences se déroulaient dans les universités, où les présidents sont chargés de garantir la sécurité de tous. Elle a notamment expliqué que la conférence à l’université de Lille avait été annulée en raison de manifestations prévues et d’un risque pour l’ordre public, malgré son autorisation initiale.
Le ministère a informé que sur les 19 conférences de La France insoumise organisées dans des établissements d’enseignement supérieur sous tutelle ministérielle depuis le début de l’année, trois avaient été annulées en raison de risques pour l’ordre public et trois n’avaient pas été autorisées pour les mêmes raisons ou pour non-respect des règles internes de l’université, selon le JDD.