France/Affaire des « écoutes » : le procès en appel de Nicolas Sarkozy décalé au 5 décembre
L’ex-président de la République sera rejugé du 5 au 15 décembre 2022 à Paris pour « corruption » dans le cadre de l’affaire dite des « écoutes ».
Le procès en appel de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, de son avocat Thierry Herzog et de l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert, dans l’affaire dite des « écoutes », aura lieu du 5 au 16 décembre, une semaine plus tard qu’initialement envisagée, a indiqué lundi 12 septembre 2022 la cour d’appel de Paris.
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Nicolas Sarkozy avait été condamné en première instance, le 1er mars 2021, à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence, une décision sans précédent pour un ancien chef de l’État.
Deux jours supplémentaires si besoin
L’ex-président, qui a toujours affirmé n’avoir jamais commis « le moindre acte de corruption », avait immédiatement annoncé qu’il allait faire appel, tout comme Thierry Herzog et Gilbert Azibert, condamnés à la même peine, assortie d’une interdiction d’exercer de cinq ans pour Me Herzog.
En janvier, les dates de ce procès en appel avaient été fixées du 28 novembre au 14 décembre. L’audience se tiendra finalement sur huit journées, du 5 au 15 décembre, avec deux journées supplémentaires « si besoin » les 9 et 16 décembre, a détaillé la présidente de la cour lors d’une audience de procédure.
Dans cette affaire née en 2014 d’interceptions téléphoniques, également appelée affaire « Bismuth », le tribunal correctionnel avait considéré que l’ex-président s’était rendu coupable de corruption, en promettant d’appuyer la candidature de Gilbert Azibert pour un poste de prestige à Monaco, en échange d’informations privilégiées, voire d’une influence sur un pourvoi en cassation qu’il avait formé.
Nicolas Sarkozy doit aussi être rejugé dans l’affaire Bygmalion
Lors du procès en première instance, la défense s’était insurgée contre un dossier basé selon elle sur des « fantasmes » et des « hypothèses » et plaidé la relaxe.
Elle avait fait valoir que Nicolas Sarkozy n’avait pas eu gain de cause devant la Cour de cassation et que Gilbert Azibert n’avait jamais obtenu de poste à Monaco. Selon la loi, il n’est cependant pas nécessaire que la contrepartie ait été obtenue, ni que l’influence soit réelle, pour caractériser les délits de corruption et de trafic d’influence.
Nicolas Sarkozy s’était dit victime d’une « injustice profonde » et avait assuré qu’il se « (battrait) jusqu’au bout pour que la vérité triomphe ».
Retiré de la vie politique depuis 2016 mais toujours populaire à droite, l’ex-chef de l’État sera également rejugé dans l’affaire Bygmalion après avoir fait appel de sa condamnation en septembre à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012. Rapporte Ouest France.