France/Covid-19 : les classes fermeront dès le premier cas de contamination dans les 19 départements reconfinés
Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer a annoncé vendredi un protocole renforcé dans les départements reconfinés, faisant savoir que 148 établissements avaient été fermés ces sept derniers jours.
Blanquer a fait état d’un protocole renforcé dans les établissements scolaires de tous niveaux situés dans les dix-neuf départements sous «mesures de freinage renforcé», mais s'est refusé à fermer les écoles, dont le rôle dans la propagation du virus pourrait être sous-estimé selon plusieurs politiques et médecins. «Les jeunes ont besoin de l'éducation, du système scolaire», a-t-il assuré.
Ainsi, «à partir de la semaine prochaine, dans les 19 départements sous restrictions renforcées, les classes, de tous niveaux, fermeront au premier cas de contamination détecté», a annoncé le ministre. Jusqu'à présent, une classe à l'école élémentaire fermait lorsque trois cas positifs parmi les élèves étaient détectés, et un cas s'il s'agissait du variant sud-africain. «Cela va nécessairement signifier plus de fermetures de classes dans les prochains jours pour ceux qui sont concernés», a-t-il admis.
Pas favorable à une avancée des vacances d'avril
Les classes fermées le seront pour «une durée de deux à trois semaines» et les parents pourront demander à bénéficier d'arrêt de travail pour garder leurs enfants, a encore indiqué Jean-Michel Blanquer. «Cela suppose de grandes adaptations de la société», a-t-il ajouté. Des remplaçants supplémentaires seront aussi engagés.
148 établissements ont fermé ces sept derniers jours, soit 0,24% des structures françaises. 3256 classes ont été fermées, soit 0,6% de l'ensemble des classes, a-t-il aussi annoncé. 21.183 élèves ont été testés positifs ces sept derniers jours, ainsi que 2515 membres du personnel enseignant.
Des chiffres en hausse, a commenté Jean-Michel Blanquer. 320.000 tests salivaires ont été proposés et 200.000 ont été réalisés la semaine dernière, soit un taux d'acceptation de 65%, car les parents d'élèves doivent donner leur accord.
En réponse à une question, le ministre ne s'est pas montré favorable à la proposition d'avancer les vacances d'avril de quinze jours. «On ne doit pas s'interdire toute sorte d'évolution mais l'objectif est plutôt de maintenir le calendrier car il n'est pas démontré que les vacances aboutissent à moins de contamination que la période scolaire», a-t-il insisté.