France/Covid-19 : le variant BQ.1.1, de la famille Omicron, vers un rebond des contaminations ?
Un nouveau variant le "BQ.1.1." gagne progressivement du terrain en France, alors que les contaminations au Covid-19 se tassent progressivement.
Cette nouvelle souche pourrait être à l'origine d'un rebond des contaminations en France.
À chaque nouveau variant, sa reprise épidémique... Alors qu'elle traverse une relative accalmie sur le front sanitaire, la France pourrait être frappée par une nouvelle souche du Covid-19, laissant craindre une élévation nouvelle des cas de contaminations.
Le sous-variant BQ.1.1. gagne du terrain dans l'Hexagone : au début du mois d'octobre, celui-ci représentait 16 % des cas positifs dans le pays (contre 6% à la fin du mois de septembre), selon la plateforme Cov-Spectrum.
La propagation de ce nouveau variant est une mauvaise nouvelle, dans un contexte où les contaminations au SARS-CoV-2 ne progressent plus depuis quelques jours dans le pays.
Les autorités sanitaires enregistrent en moyenne plus de 56 000 nouvelles infections chaque jour. Mais la circulation du virus dans le pays pourrait en effet repartir de plus belle à cause de BQ.1.1.
La France a vécu pareille situation en janvier 2022. Le pays avait dans un premier temps été frappé par un rebond des contaminations, lié au variant Delta du Covid-19, avant une relative accalmie.
L'arrivée du variant Omicron (BA.1) avait par la suite relancé les contaminations. "Omicron était beaucoup plus transmissible que Delta, alors que l’avantage de BQ.1.1 sur les variants déjà présents n’est pas aussi important.
BQ.1.1 reste un dérivé de BA.5", évoque l'épidémiologiste Mahmoud Zureik, auprès du Parisien.
Un variant bientôt dominant ?
L'Hexagone se trouve encore une fois dans cette configuration : BQ.1.1. pourrait même devenir dominant dans le pays d'ici les prochaines semaines.
"On n’a jamais vu un des sous-variants Omicron s’imposer sans entraîner de vague épidémique, et on ne voit pas très bien pourquoi ce ne serait pas le cas cette fois-ci, évoque Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève, toujours auprès du Parisien. Ce qui est possible, c’est qu’une telle future vague ne monte pas très haut".
D'autres facteurs pourraient permettre, en effet, de limiter cette "vague dans la vague". C'est le cas par exemple des températures - particulièrement douces en cette fin d'année - ou encore des vacances scolaires, qui vont permettre de limiter le brassage des populations dans les établissements scolaires.
Cependant, il est nécessaire de s'intéresser de près aux propriétés de ce nouveau variant. Selon les premières observations des scientifiques, le sous-variant BQ.1.1. - qualifié de variant "d’intérêt" en septembre par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies - "échapperait" au moins en partie aux anticorps générés par une précédente infection ou par la vaccination.
Cet échappement permettrait au virus de résister plus efficacement face aux barrières immunitaires. Cela viendrait expliquer sa propagation dans plusieurs pays du monde, comme au Royaume-Uni ou aux États-Unis, selon LaDepeche.