France /Covid-19 : Paris modifie sa stratégie de surveillance pour mieux traquer les variants

A partir de lundi, les tests PCR de criblage en France,cibleront trois mutations du virus pour tenir compte de la trop grande diversité des variants.
Si les nouvelles sont bonnes sur le front de l’épidémie de Covid-19, toujours en régression, et sur celui de la vaccination, avec le seuil des 30 millions de premières injections franchi ce week-end en France, le nouveau variant B.1.617.2, baptisé « Delta » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vient troubler la sortie de crise.
« On n’est pas sauvé, le risque est toujours là », a déclaré Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l’unité des infections respiratoires de Santé publique France (SPF), vendredi, décrivant une « situation instable » en France.
Selon les Britanniques, le variant Delta, dit « indien », est plus contagieux que le variant Alpha, dit « britannique », d’environ 60 %, mais est surtout responsable d’une remontée des infections au Royaume-Uni : elles ont triplé en trois semaines, atteignant près de 8 000 cas vendredi.
A partir du lundi 14 juin, exit, dans les résultats des tests, la référence aux variants « anglais », « sud-africain » ou, respectivement, B.1.1.7, B.1.351, ou encore Alpha, Beta… Place aux trois mutations, E484K, E484Q, L452R. Ces « immatriculations » correspondent à la position des acides aminés, les molécules qui constituent les protéines, au sein de la porte d’entrée du virus chez l’hôte, le spicule. Les lettres font référence au nom de l’acide aminé modifié.