Emmanuel Macron sur France 2 : plusieurs dossiers évoqués par la président
Lors de son interview diffusé sur France 2, Emmanuel Macron est revenu sur plusieurs points, notamment la guerre en Ukraine, les pénuries d'essence ou la crise énergétique.
"L'évènement", la nouvelle émission politique de France 2 avait pour premier invité ce mercredi 12 octobre le président de la République. L'interview d'Emmanuel Macron était très attendue, notamment dans le contexte actuel très tendu de la guerre en Ukraine.
Il a également évoqué le problème de la pénurie d'essence en France. La Dépêche du Midi fait le point sur les réponses qui ont été apportées par le président de la République.
Pénurie d'essence : bientôt un retour à la normale
Le chef de l'État prévoit un retour à la normale "dans le courant de la semaine prochaine"' et lance un appel "à la responsabilité" pour la direction des entreprises de raffineries et "pour leurs salariés".
Selon le chef de l'État, les réquisitions ordonnées par Élisabeth Borne étaient "nécessaires". Emmanuel Macron salue les négociations qui ont été entamées chez TotalEnergies.
Emmanuel Macron affirme que l'exécutif n'est responsable en rien en ce qui concerne cette crise. "C'est mettre le singe sur les épaules du gouvernement. On ne peut pas se substituer à tout le monde [...] On ne va pas réquisitionner de façon préventive !"
Energie : "L'Europe a besoin d'un sursaut d'indépendance"
Le président a amené sur le plateau de France 2 un graphique. Le chef de l'État affirme "que si le prix du gaz augmente ce n'est pas parce que nous avons eu des sanctions, c'est parce que la Russie a fait du gaz un instrument de guerre".
Pour le président, "l'Europe a besoin d'un sursaut d'indépendance, l'Europe a été trop dépendante du gaz russe."
"On produit notre électricité grâce à des installations qui sont à 90% sur notre sol. EDF, dont je remercie l’ensemble des salariés, est à pied d’œuvre, avec 30 réacteurs sur 56 qui fonctionnent", décrit Emmanuel Macron.
Selon le chef de l'État, l'objectif est de faire fonctionner 45 réacteurs d'ici l'hiver. Le but, selon le président est de "sauver l’énergie qu’on peut sauver" en rénovant par exemple des bâtiments.
Des armes supplémentaires en Ukraine
"Nous travaillons à la livraison de six canons Caesar supplémentaires", annonce Emmanuel Macron, qui explique également que la France va envoyer des radars et des systèmes de défense antiaériens : "On ne peut pas livrer autant que ce que les Ukrainiens et les Ukrainiennes demandent, car nous devons en garder certains pour protéger notre flanc est. Nous avons déployé dès les premiers jours des soldats et de l’équipement en Roumanie. Nous renforçons notre présence".
"Nous ne sommes pas en guerre (...) Nous ne faisons pas partie de cette guerre. Nous aidons l'Ukraine à s'équiper et à résister. Le but des Ukrainiens est clair, retrouver les frontières de 1991. La question est de savoir si les buts de guerre ne seront obtenus que militairement. ", énonce le président.
"Mais la stabilité de notre continent, c'est notre affaire à tous. Il faut que l'on s'apprête à passer l'hiver dans ce contexte de guerre", poursuit le chef de l'État.
"Ne rien lâcher face à la crise"
Face aux crises, Emmanuel Macron invite à ne rien "lâcher" : "Il y a deux manières de faire face à ces crises : se replier sur soi et aller vers les extrêmes, ou bâtir un cap et le tenir".
"La France est un grand pays, par ses valeurs, son histoire. Notre indépendance, en matière de recherche, d’industrie. Nous devons être plus fort, nous résistons mieux que nos voisins face à la crise. On a des forces qui sont les nôtres. Quel est le cap ? Celui de l’indépendance, celui de bâtir un pays plus fort et plus indépendant pour être plus juste".
Iran : "Nous sommes aux côtés de ces femmes"
Emmanuel Macron exprime son "admiration pour ces femmes, pour ces jeunes parce que ce sont les femmes qui ont commencé avec courage à tomber le voile et à aller devant les armes". "Aujourd’hui, ce sont aussi beaucoup de jeunes, et d’hommes qui se battent pour le droit des femmes, pour ce combat universel.
La France condamne les répressions menées par le régime iranien. […] Nous sommes aux côtés de ces femmes, c’est un peuple souverain qui se bat pour sa liberté", selon LaDepeche.