France/Emplois: La start-up de robotique Exotec se lance à la recherche de 500 ingénieurs
Basée à Croix, dans le Nord, la société a mis au point un système de robots capables d’aller chercher la marchandise dans des rayonnages pour accélérer les commandes
Cinq cents ingénieurs « wanted ». Devenue la première licorne industrielle de France, Exotec recrute. La société, basée à Croix, dans le Nord, a mis au point un système de robots capables d’aller chercher tous seuls des marchandises dans des rayonnages pour l’amener au préparateur de commandes.
Le succès foudroyant de l’entreprise, lié au développement exponentiel de l’e-commerce, lui a valu la visite, mercredi, de la ministre déléguée à l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, et du secrétaire d’État à la transition numérique, Cédric O, venus annoncer un plan d’aide pour rendre la french tech un peu plus industrielle.
Supervision, façon Matrix
Dans son entrepôt de Croix, tout est propre et lumineux. À des années-lumière de l’image d’une industrie bruyante et sale. Si la ligne d’assemblage des robots ne mobilise que peu de personnes au rez-de-chaussée, c’est à l’étage, derrière des écrans d’ordinateur, que se niche le cœur du logiciel d’Exotec.
Car avant de fabriquer des robots, l’innovation consiste surtout à concevoir un programme informatique. Dans une salle sécurisée, un immense écran supervise même tous les robots en action dans le monde, façon Matrix.
Travaillant pour de grands noms de la distribution comme Cdiscount, Carrefour ou Logimat, l’entreprise a doublé ses effectifs l’année dernière, et veut continuer sur sa lancée pour atteindre 2.000 salariés d’ici 2023. Le succès vient d’une extrême flexibilité d’un système qui évolue en permanence.
« Nous visons très large pour le recrutement »
« Nous visons très large pour le recrutement en recherche et développement, commente Renaud Heitz, cofondateur de la société. Nous ne recherchons pas seulement des jeunes diplômés pour le développement, nous avons besoin de compétences également en management, en technique, en leadership par exemple. »
Les ingénieurs déjà recrutés aujourd’hui viennent d’horizons divers, de l‘industrie, du médical, de l’automobile et même du ferroviaire. « Nous avons la chance de proposer des carrières intéressantes, car dans notre filière deeptech les idées sont tout de suite appliquées au sein des entrepôts », explique Renaud Heitz.
Incubé à Paris Tech, Exotec et ses dirigeants parisiens ont analysé précisément le lieu d’implantation. En concurrence avec Lyon ou Nantes, la métropole lilloise a été choisie, avant tout pour des raisons de disponibilité et de prix du foncier, pour son écosystème économique lié à la grande distribution mais aussi grâce à son bassin de main-d’œuvre. Selon 20 Minute