France/Grève du 16 février : tous les secteurs grévistes à la mi-journée
Le taux de gréviste a chuté, ce jeudi 16 février, pour la cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon les premières estimations.
Les syndicats se réservent pour la journée du 7 mars, l’intersyndicale ayant appelé à « mettre la France à l’arrêt » ce jour-là.
Les chefs de file des huit principaux syndicats vont manifester à Albi (50 000 habitants), pour « braquer le projecteur » sur cette France des villes moyennes très mobilisée
SNCF
Le taux de gréviste est en forte baisse à la SNCF, s’établissant à 14 % selon une source syndicale, contre 25 % mardi dernier, 36,5 % le 31 janvier et 46,3 % le 19 janvier, première journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Dans le détail on compte 36 % de grévistes chez les conducteurs, 20 % chez les contrôleurs ou encore 13,5 % chez les aiguilleurs, selon ces chiffres provisoires à la mi-journée.
La SNCF avait annoncé mercredi que 4 TGV sur 5 seraient en mesure de rouler, une nette amélioration par rapport aux journées précédentes. Le trafic régional des TER reste en revanche fortement perturbé avec 1 train sur 2.
Éducation
Près de deux fois moins d’enseignants étaient grévistes jeudi par rapport au 7 février, selon le ministère de l’éducation, avec 7,67 % de grévistes. Ces chiffres ne comptent que les professeurs de la zone C (académies de Paris, Créteil, Versailles, Montpellier et Toulouse), les autres étant en vacances scolaires.
Le mardi 7 février, le ministère avait comptabilisé 14,17 % de professeurs grévistes, contre 42,35 % dans le primaire et 34,66 % dans le secondaire lors de la première journée d’action, le 19 janvier.
L’intersyndicale de l’éducation, qui réunit les sept principaux syndicats enseignants, a appelé à « fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services » le 7 mars si le gouvernement et le Parlement « restent sourds » à la mobilisation contre la réforme des retraites.
Des sites universitaires ont été fermés mercredi à Rennes, Nantes et Paris (Tolbiac-Université Paris 1) en raison de blocages par des étudiants ou de possibles occupations.
RATP
Dans les transports parisiens, le trafic est « quasi normal » pour les métros, les bus et tramways. Certains trains de banlieue sont partiellement perturbés comme les RER B, C et D ainsi que quelques lignes de Transilien. Les lignes B et D, les plus touchées, ne comptent qu’un RER sur deux.
Électricité
Dans le secteur de l’énergie, la CGT, en pointe sur les grèves reconductibles à compter du 7 mars, appelle à faire grève jeudi mais « essentiellement » pour assurer la « participation aux manifestations », a indiqué Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la CGT-Energie.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les centrales nucléaires de Saint Alban (Isère), Paluel (Seine maritime), Tricastin (Drôme), Flamanville (Manche), Gravelines (Nord) et la centrale thermique de Martigues ont procédé à des baisses de charge au total d’un peu plus de 3 000 MW soit l’équivalent de trois réacteurs nucléaires, selon la CGT et EDF.
Ces baisses de production, très encadrées par le gestionnaire du réseau de lignes à haute et très haute tension RTE, n’ont pas provoqué de coupures pour les clients.
Gaz
Côté gaz, six sites de stockage étaient jeudi le théâtre d’actions de barrages filtrants de la part des grévistes de Storengy, filiale d’Engie, notamment le très important stockage de Gournay-sur-Aronde (Oise), qui dessert toute la région des Hauts-de-France, dont les grévistes interdisent l’accès au site aux sociétés et prestataires chargés des opérations de maintenance.
Aérien
Contrairement au secteur ferroviaire, le transport aérien se mobilise davantage. Mardi soir, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) avait demandé aux compagnies de renoncer préventivement à 30 % de leurs vols jeudi à l’aéroport de Paris-Orly, en raison d’une grève des contrôleurs aériens.
C’est davantage que lors des trois premières journées de mobilisation lors desquelles 20 % des mouvements avaient dû être annulés à Orly.
Air France a indiqué être en mesure de faire voler 9 avions sur 10, jeudi, sur ses vols court et moyen-courrier et « la totalité de ses vols long-courriers ». Selon LaCroix.