France : comment savoir si vous serez concernés par des coupures à la maison cet hiver
Face aux risques de pénurie d’énergie cet hiver, voici comment savoir si vous serez concernés par des coupures d’électricité.
Alors que l’hiver fait craindre des difficultés d’approvisionnement en électricité en France, des coupures ciblées d’électricité en janvier ou février ne sont pas à « exclure », a averti la Commission de régulation de l’énergie, pour éviter un black-out général.
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Si des coupures venaient à se confirmer, Enedis a indiqué que les particuliers pourront savoir s’ils sont concernés. Voici comment.
Des coupures ciblées et tournantes
La crainte de coupures d’électricité a été ravivée après les dernières prévisions de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, qui a averti d’un risque « élevé » de tensions sur le système électrique en janvier, en raison du redémarrage plus lent que prévu de réacteurs nucléaires d’EDF dont près de la moitié sont encore à l’arrêt.
Si coupures il y a, il reviendra à Enedis d’appuyer sur l’interrupteur, en appliquant la décision de RTE. Ces deux opérateurs se partagent en effet la gestion du réseau électrique.
Si RTE s’occupe du transport de l’électricité depuis les centres de production sur les lignes à très haute tension jusqu’aux réseaux de distribution, Enedis se charge de sa distribution jusqu’aux usagers sur le réseau public.
Ainsi, si RTE constate que les stocks sont dans le rouge, il donnera le feu vert à Enedis pour effectuer des coupures ciblées.
« À tout moment en France, comme l’électricité ne se stocke pas, il faut que la consommation d’électricité soit égale à la consommation des Français », a rappelé Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis, ce mardi 29 novembre 2022, sur Radio-Classique.
« Quand il y a plus de consommation que de production, soit le matin entre 8 h et 13 h, ou le soir entre 18 h et 20 h, il y a un risque de black-out. Et c’est ça qu’on veut absolument éviter ».
Les coupures devraient durer environ deux heures et demeureront « ciblées et tournantes ».
Elles pourront concerner par exemple l’échelle d’un quartier durant deux heures avant de toucher un autre secteur durant deux heures.
Une plateforme pour indiquer son adresse
En cas de situation très tendue du système électrique, le site Ecowatt, qui publie une météo de la consommation électrique en France, alertera trois jours en avance sur le risque de coupures (signal rouge).
Le but est que chacun mette en œuvre des mesures permettant de les éviter.
Si des coupures d’électricité sont inévitables, celles-ci seront confirmées la veille pour le lendemain.
Les usagers pourront donc vérifier s’ils seront concernés par une coupure d’électricité le lendemain, en intégrant leur adresse postale sur une plateforme (« Coupures temporaires ») qui sera accessible via le site monecowatt.fr.
Selon Enedis, ils pourront également savoir la tranche horaire durant laquelle ils seront privés d’électricité.
En plus de la plateforme en ligne, il sera également possible d’appeler le centre de dépannage d’Enedis indiqué sur la facture de votre fournisseur d’électricité, pour savoir si vous serez concernés par une coupure le lendemain. Un numéro à contacter si des coupures sont confirmées la veille.
Toutefois, les clients prioritaires, comme les hôpitaux, les prisons ou encore les sites liés au ministère de la Défense ne seront pas privés d’électricité, a rappelé la présidente du directoire d’Enedis, ajoutant : « ça a été la responsabilité des préfets d’établir des listes des clients qui ne devront pas être coupés d’électricité ».
Selon RTE, les coupures d’électricité seraient envisagées en cas de force majeure.
Elles dépendront notamment de la sobriété des entreprises et consommateurs, de la météo, ou encore des niveaux de productions nucléaires, explique la présidente du directoire d’Enedis, qui se veut toutefois rassurante.
« La consommation d’électricité des Français a baissé de 9 % au mois d’octobre versus 2019 (si on oublie les années Covid qui ont été atypiques).
Il faudra le confirmer avec la pleine période de chauffage qui commence, mais c’est rassurant », estime Marianne Laigneau. « On sent une prise de conscience. »
Nous rapporte Ouest France .