Nucléaire: «Pas de meilleure offre pour l'Iran», dit Catherine Colonna
«Il n'y aura pas de meilleure offre pour l'Iran» dans le dossier sur un accord éventuel sur le programme nucléaire de Téhéran, a déclaré lundi la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New
La ministre n'a pas exclu la possibilité que le président Emmanuel Macron puisse s'entretenir avec son homologue Ebrahim Raïssi, qui sera présent à New York cette semaine.
«Nous verrons ce que cette semaine nous apporte», a-t-elle indiqué devant la presse. «La fenêtre d'opportunité semble prête à se refermer» pour réinstaller l'accord sur le nucléaire datant de juillet 2015 puis dénoncé trois ans plus tard par le président américain Donald Trump, a déclaré Catherine Colonna.
«Nous ne cessons de répéter (...) qu'il n'y aura pas de meilleure offre pour l'Iran» et qu'«il lui appartient de prendre une décision», a-t-elle ajouté.
Dans un entretien avec une télévision américaine, Ebrahim Raïssi s'est déclaré dimanche favorable à un «bon accord» et à un «accord juste», en demandant des «garanties» pour qu'il «dure».
Au cours de sa conférence de presse, Catherine Colonna a présenté les priorités de la diplomatie française pour la 77e Assemblée générale de l'ONU, qui s'ouvre «dans un contexte particulièrement grave» avec la guerre en Ukraine.
«Le temps est compté»
La ministre s'en est entretenue lundi matin avec son homologue russe Serguei Lavrov, en particulier sur la situation à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, pour laquelle «le temps est compté pour établir une zone de sécurité», selon elle.
Elle a précisé qu'Emmanuel Macron ouvrirait mercredi matin une réunion de travail sur le sujet avec le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi et le premier ministre ukrainien.
Une autre priorité de la diplomatie française est de «redoubler d'efforts pour résorber la fracture entre le nord et le sud», en particulier sur «l'invasion russe en Ukraine», que de nombreux pays, notamment en Afrique, ont refusé de condamner.
Un dîner sur le sujet réunira mardi 20 septembre à New York Emmanuel Macron et plusieurs dirigeants.
Catherine Colonna aura par ailleurs plusieurs rencontres avec des homologues de la zone indopacifique, notamment de Chine, d'Inde et d'Australie, selon l'AFP.