France: Jean-Louis Debré, ancien président de l’Assemblée et du Conseil constitutionnel, est mort
L’ancien président de l’Assemblée et du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré est décédé à l’âge de 80 ans.
Ministre de l’Intérieur de 1995 à 1997 sous Jacques Chirac, cette figure du RPR a été le titulaire du perchoir de 2002 à 2007 puis président du Conseil constitutionnel, de 2007 à 2016.
Fils de l’auteur de la Constitution de 1958 et premier à exercer la fonction de premier ministre de la Ve République, Michel Debré, Jean-Louis Debré a connu une première vie dans la magistrature.
Notamment titulaire d’un diplôme d’études supérieures de droit public et d’un diplôme d’études supérieures de sciences politiques, il a occupé les fonctions de juge d’instruction à Paris de 1977 à 1986.
Jean-Louis Debré a par la suite connu une carrière politique de premier plan. Élu député de l’Eure en 1986 jusqu’en 1995, puis de 1997 à 2007, il a également été le maire d’Évreux de 2001 à 2007. Dans son ouvrage Tu le raconteras plus tard (Robert Laffont, 2017), le vieux sage revenait sur sa relation privilégiée avec Jacques Chirac. «C’est un devoir de fidélité, je voulais présenter ma vérité sur Chirac.
Pour moi, c’est cinquante-deux ans d’amitié, j’ai une grande affection pour lui», nous avait-il confié dans un entretien en 2019.
«Un homme fidèle, républicain et libre»
«C’est un politique jusqu’au bout des ongles», décrivait le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand. Mais aussi «un homme fidèle, républicain et libre», résumait pour l’AFP l’ancien président de la République François Hollande. Les deux hommes ont longtemps bataillé ferme avant d’entretenir des relations d’estime mutuelle. Après avoir quitté la rue de Montpensier et retrouvé sa liberté de parole, dont il use dès lors pleinement, Jean-Louis Debré révèle même avoir voté Hollande en 2012 face à Nicolas Sarkozy, son ennemi intime, «homme de clan» sans «aucun sens de l’Etat» à ses yeux. «Sarkozy et moi, ça n’a jamais collé...», soufflait-il.
