France : L’Assemblée nationale adopte une résolution de soutien à l’Ukraine et appelle à saisir les avoirs russes

Le 12 mars, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution visant à renforcer le soutien à l’Ukraine, incluant notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés.
Bien que symbolique, cette résolution suscite un vif débat, en particulier sur la question des avoirs russes, soutenue par une majorité de députés, mais rejetée par le gouvernement.
Le texte, qui a été adopté par 288 voix contre 54, appelle l’Union européenne, l’OTAN et les autres pays alliés à « poursuivre et accroître leur soutien politique, économique et militaire à l’Ukraine ».
Il inclut aussi un appel à la création d’une défense européenne indépendante. La résolution exige également la saisie immédiate des avoirs russes gelés pour financer l’aide à l’Ukraine, une mesure qui soulève des tensions juridiques et économiques.
Le ministre chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a exprimé des réserves, soulignant que bien que l’idée soit un levier dans les négociations avec la Russie, elle pourrait créer des précédents juridiques complexes.
Les députés des partis de gauche, notamment La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National (RN), se sont opposés à la saisie des avoirs, invoquant des risques pour le droit international et les principes économiques.
LFI a également critiqué le texte pour son caractère belliqueux, et accusé la majorité de soutenir la guerre tout en évitant de s'engager concrètement.
Un autre point de divergence a été la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Bien que le texte invite l’UE à soutenir ce processus, le RN et Marine Le Pen ont exprimé leur opposition à cette initiative.
D’autres débats ont porté sur l’importation de gaz russe et la possibilité de déployer des forces de maintien de la paix européennes en Ukraine.
La résolution a mis en lumière les divisions au sein de l’Assemblée, avec certains députés soulignant qu’il était difficile de parvenir à un consensus face à des points aussi polémiques, rapporte l'AFP.