France: la Russie derrière les tags antisémites au Mémorial de la Shoah ?
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris ce mercredi 22 mai après la découverte, la semaine dernière, de tags antisémites dans le centre de la capitale.
Des dizaines de mains rouges avaient été peintes sur le mur des Justes à l'extérieur du mémorial de la Shoah. La piste d'une déstabilisation orchestrée par la Russie est privilégiée par les enquêteurs.
Les policiers, chargés d'enquêter sur les mains rouges taguées au Mémorial de la Shoah à Paris, creusent la piste de trois suspects ayant fui à l'étranger, a indiqué ce mercredi le parquet, confirmant une information du journal Le Canard enchaîné selon rfi.
Selon le Canard enchainé, c'est grâce à la vidéo surveillance et au bornage des téléphones portables que la police aurait remonté la piste russe. Dans la nuit du 13 au 14 mai dernier, trois hommes ont été filmés en train de badigeonner des mains rouges sur le mur des Justes du mémorial de la Shoah, à Paris.
Dans les rues désertes à cette heure, l'étude de la téléphonie offre de précieux détails sur leur parcours et permet de remonter leur trace jusqu'à découvrir des passeports bulgares laissés à leur hôtel. Les trois téléphones ont ensuite borné à la gare routière de Paris Bercy. C'est là qu'au petit matin, l'équipe est montée dans un bus en direction de Bruxelles. Selon le ministère public, « les investigations ont également établi que les réservations avaient été effectuées depuis la Bulgarie ».
Un scénario similaire à une autre action précédente
Ce scénario est en tout point similaire à une autre action menée il y a sept mois à Paris. Quelques semaines après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, des centaines d'étoiles de David avaient été taguées dans les rues de Paris. Les coupables présumés, des Moldaves, avaient eux aussi pris la fuite par un bus en direction de Bruxelles.
L'affaire du mémorial de la Shoah pourrait donc être une nouvelle opération de déstabilisation de l'opinion venue de Russie