France : le tunnel sous la Manche rouvre « ce soir » après la fin d’une grève
Les trains, ainsi que les navettes transportant les voitures et les camions, étaient bloqués depuis jeudi midi en raison de la mobilisation de salariés de la société Getlink.
Un mouvement de grève inopiné des salariés de Getlink, la société gestionnaire du tunnel sous la Manche, a provoqué pendant plusieurs heures la fermeture de l’ouvrage, jeudi 21 décembre.
En début de soirée, les syndicats ont annoncé la fin de cette grève, entraînant la réouverture « ce soir » du tunnel.
« Si les salariés de l’entreprise retournent à leur travail, c’est que les négociations que nous avons âprement menées au cours de la journée auprès de la direction générale ont été porteuses de résultats qui nous satisfont », a expliqué le délégué Force ouvrière Franck Herent, devant le siège du groupe à Coquelles, dans le Pas-de-Calais, où étaient réunis des employés.
Tous les trains Eurostar circulant dans le tunnel ainsi que les navettes transportant des voitures et des camions avaient été bloquées toute l’après-midi, alors que les premiers départs ont commencé pour les fêtes.
Dans un communiqué, Eurostar a affirmé que « sur la journée, trente trains Eurostar ont été annulés au départ de Londres, Paris ou Bruxelles ». La grève, déclenchée par les syndicats français, a entraîné « l’interruption complète du service et la fermeture de nos terminaux en France et au Royaume-Uni », avait rapporté Getlink – la maison mère d’Eurotunnel – dans un communiqué.
Panique des passagers
« Les organisations syndicales ont rejeté la prime exceptionnelle de 1 000 euros annoncée en fin d’année par la direction et appelé à la grève pour en demander le triplement », a poursuivi la direction dans son texte.
« Cette forte mobilisation n’est pas une surprise », a souligné pour sa part l’intersyndicale, regroupant les six syndicats d’Eurotunnel (FO, CGT, SUD-Rail, CFE-CGC, CFDT et SACDC), dans un communiqué.
« Depuis plusieurs mois, toutes les organisations syndicales confondues ont alerté la direction générale sur la terrible dégradation du climat social », a-t-elle écrit.
Quelques minutes après l’annonce de la grève, le ministre des transports, Clément Beaune, avait jugé sur X que « le blocage du tunnel sous la Manche [était] inacceptable » et qu’une « solution [devait] être immédiatement trouvée », selon l'AFP.