France: les grands-parents vaccinés peuvent-ils relâcher les gestes barrières avec leurs petits-enfants?
De nombreux professionnels de la santé soulignent que la prudence doit être de mise, et à favoriser les activités en extérieur.
"Pour le moment, même vaccinés, continuons à appliquer les gestes barrières et à porter le masque." Ce spot de prévention diffusé début mars par les autorités sanitaires ne pouvait être plus d'actualité, tant la situation actuelle nécessite une prudence accrue de la part de tous.
Alors que ce vendredi soir débutent les vacances scolaires en France, unifiées pour toutes les zones, de nombreux parents feront le choix de confier pour les deux prochaines semaines leurs enfants aux grands-parents. Une solution tolérée par l'exécutif, qui autorise les déplacements extra-régionaux pour ce motif.
Seulement, ces rencontres familiales ne doivent en aucun cas laisser place à un relâchement généralisé. Si la vaccination des personnes les plus fragiles, parmi elles les plus âgées, devait permettre de retrouver en partie la vie "d'avant", il est encore trop tôt pour s'adonner aux étreintes ou autres embrassades, encore moins pour stopper les gestes barrières, y compris en famille. Et ce même si les grands-parents ont été vaccinés.
Interrogée par le quotidien 20 Minutes, Mylène Ogliastro, virologue et chercheuse à l'Inrae de Montpellier rappelle en effet que la protection donnée par les vaccins n'est pas immédiate.
"Cela dépend des vaccins. [...] Pour les vaccins à ARN messagers, on commence à être protégé à partir de trois semaines après la première injection." La virologue insiste sur le délai pour obtenir une protection optimale. "En général, c’est le moment où on reçoit la deuxième injection, donc tant qu’à faire, autant attendre ce moment. Chez les personnes âgées, cette réaction immunitaire est plus lente que chez les jeunes."