France: manifestation devant le Hard Rock Café à paris pour revendiquer de meilleurs salaires
Concert de casseroles devant le Hard Rock Café: une trentaine d'employés ont manifesté samedi après-midi pour de meilleurs salaires devant leur restaurant à Paris, soutenus par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.
Selon l'AFP, Après deux ans sans augmentation, les grévistes du restaurant parisien situé sur les grands boulevards demandent une revalorisation salariale de 4%. "Pour l'instant les patrons rejettent tout, même de négocier", a expliqué M. Sané Sacar, employé au Hard Rock Cafe depuis 22 ans, vêtu d'une chasuble orange de la CFDT.
Les grévistes ont reçu pour leur deuxième samedi de mobilisation la visite de M. Berger.
"Votre combat est digne", a scandé le secrétaire général de la CFDT au micro, sur fond d'un tintamarre de casseroles et de klaxons, indique l'AFP.
"C'est un combat pour une reconnaissance par les salaires d'une entreprise qui gagne beaucoup d'argent et qui doit redistribuer".
Interrogé par l'AFP, M. Berger a rappelé que le Hard Rock Cafe faisait partie de ces entreprises qui ont été aidées pendant les confinements par la puissance publique.
Le secteur de la restauration est "difficile en termes de conditions de travail, de rythme de vie", a-t-il repris.
"Mais il connaît aujourd'hui des difficultés de recrutement. Cela révèle que le patronat n'a pas compris ce qu'il se passait, qu'il ne va plus être possible de leur marcher sur la gueule".
Un accord avec le patronat prévoyant une rémunération minimum supérieure de 5% au Smic et une augmentation moyenne de 16,33% de l'ensemble de la grille actuelle des salaires des employés de l'hôtellerie-restauration a été signé en janvier par la CFDT.
"Maintenant les revendications salariales doivent aussi être entendues au sein des établissements", a souligné M. Berger.
Présent dans le restaurant, son responsable n'a pas souhaité faire de commentaires à l'AFP.
Le groupe Hard Rock Cafe International est une chaîne de restaurants, d'hôtels et de casinos présente dans environ 70 pays dans le monde, précise son site internet.
Sa direction n'a pu être jointe dans l'immédiat.
A l'appel de la CFDT, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées jeudi à Paris pour réclamer des revalorisations salariales pour les "travailleurs essentiels" qui ont contribué à la bonne marche de l'économie au plus fort de la crise sanitaire.