France: Pour 10 000 euros, elles se mariaient à Reims avec des Algériens en situation irrégulière
Pour un sans-papier algérien en France, le moyen le plus rapide de régulariser sa situation et d’obtenir un titre de séjour, c’est le mariage. La loi autorise en effet un citoyen français à se marier avec un Algérien en situation irrégulière.
Les maires refusent de célébrer des mariages quand ils ont des doutes sur leur sincérité et ils les signalent à la justice. Les mariages blancs sont sévèrement punis par la loi, selon TSA.
Cela n’a pas été le cas à Reims où 10 mariages blancs ont été célébrés entre 2015 et 2018. L’affaire a été jugée hier mardi 14 mai, rapporte le journal français L’Union ce mercredi.
Dix prévenus au total sont poursuivis dans cette affaire de mariage dont l’unique finalité était de permettre à des ressortissants algériens sans-papiers d’obtenir un titre de séjour et à de fausses épouses françaises de toucher un bon pactole : 10.000 € chacune.
Elles touchaient 5 000 € lors du « mariage » et le reste, l’autre moitié, quand le mari obtenait son titre de séjour à la Préfecture, explique la même source.
Deux Algériens à la tête du réseau
La combine aurait pu se poursuivre, mais l’ex-ami de l’une des prévenues a ébruité l’affaire et a dénoncé les concernés aux autorités qui ont ouvert une enquête. Le « business » était dirigé par deux hommes, nés en Algérie. Chacun aurait à son actif au moins six mariages blancs, selon la même source.
Le verdict est tombé à l’issue des débats : les femmes ont écopé d’un stage de citoyenneté (à leur frais) à effectuer dans un délai maximum de six mois. Les deux Algériens ont été plus sévèrement condamnés : 15 mois de prison avec sursis et une interdiction du territoire français pendant cinq ans pour le premier et 9 mois de prison, sans interdiction du territoire national, pour le second.