France : Le soutien au pouvoir d’achat s’envole
Pas moins de 170 milliards d’euros.
C’est ce que devrait coûter la politique de soutien au pouvoir d’achat en France d’ici à 2027.
Un impact important est à prévoir sur les finances publiques françaises.
Déjà 48,6 milliards en 2022
On y voit que les mesures consenties pour compenser l’inflation (bouclier tarifaire, chèques énergie, ristourne à la pompe, etc.) ont déjà coûté 4,7 milliards d’euros en 2021 et 48,6 milliards en 2022.
En l’état actuel du projet de budget 2023, l’addition s’envolera à 56,5 milliards, dont 7 milliards supplémentaires pour augmenter le soutien aux entreprises.
Jean-François Husson relève que les prévisions budgétaires transmises à la Commission européenne comportent encore 31,1 milliards d’aides en 2024, puis 10 milliards par an en 2025, 2026 et 2027.
Un bouclier à 170,9 milliards sur ces sept années
Le coût du bouclier anti-inflation pourrait donc atteindre 170,9 milliards sur ces sept années, avec un pic en 2023.
Jean-François Husson concède que le gouvernement pourrait ainsi réduire l’inflation française de 2 % en 2022 et de 3,5 % en 2023.
Mais au prix d’un niveau de remboursement de la dette qui devrait dépasser les 60 milliards en 2023.
Ce qui en fait le deuxième poste du budget de l’État, derrière l’enseignement scolaire (82,3 milliards) et devant la Défense (53,1 milliards).
Cela n’a pas empêché le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, de tacler le gouvernement, le 16 novembre, pour son manque de soutien aux entreprises étranglées par la facture énergétique… Après lui avoir reproché, le 26 septembre, d’être trop dépensier.
Bercy a finalement dévoilé, samedi 19 novembre, son nouveau dispositif d’aides.
Il prévoit notamment que les plus petites entreprises qui ne sont pas protégées par le bouclier tarifaire (pour des questions de compteur électrique) bénéficieront d’une prise en charge partielle par l’État directement sur la facture. Nous rapporte Ouest France .