France : A trois mois de la présidentielle, forte augmentation des violences contre les élus
Le député de la majorité Pascal Bois dormait chez lui fin décembre lorsque des pompiers l'ont réveillé pour lui annoncer que son garage brûlait.
En France, les violences contre les élus ont fortement augmenté ces dernières années, à quelques mois de la présidentielle.
"Il y a eu naturellement un moment de sidération, que j'ai assez vite dépassé. J'ai essayé de garder mon sang-froid", raconte-t-il à l'AFP.
Le garage étant situé dans une dépendance, son domicile n'a heureusement pas été touché. "Très vite, j'ai compris que c'était un acte délibéré." Sur le muret de sa maison, située à une trentaine de kilomètres de Paris, deux tags confirment son intuition : "اa va péter" et "Votez non" au pass vaccinal, un projet de loi alors en discussion, depuis lors validé par l'Assemblée nationale, où siège Pascal Bois, et le Sénat.
Le député de La République en marche, le parti du président Emmanuel Macron, a soutenu ce dispositif détesté des non vaccinés, qui leur interdit l'accès aux activités de loisir, restaurants, bars, et autres transports interrégionaux. Ce n'était pas sa première alerte.
En novembre, il avait déjà reçu des menaces de mort dans un courrier accompagné d'une balle. Biens incendiés, dégradations, jets de pierre, courriels ou tweets d'intimidation ou d'insulte... "Nous constatons une augmentation extrêmement forte des menaces, et donc des violences contre les élus", regrettait le 11 janvier le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.