France / Procès des sondages de l'Élysée : Nicolas Sarkozy dénonce une décision "anticonstitutionnelle"
L'ancien chef de l'État français Nicolas Sarkozy, couvert par son immunité présidentielle dans l'affaire des sondages de l'Élysée, a opposé, le silence aux premières questions du tribunal correctionnel de Paris, invoquant la "séparation des pouvoirs".
Il a quitté le tribunal après moins d'une heure à la barre.
L'ex-président de la République est entré dans la salle d'audience vers 13 h 40 et a rejoint rapidement la barre de la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. "Je le jure", a-t-il prêté serment en levant la main droite, avant d'entamer une déclaration liminaire d'une dizaine de minutes.
"J'ai appris par la presse que vous aviez lancé un mandat d'amener pour me contraindre par la force publique à venir témoigner", a-t-il déclaré d'emblée. "De mon point de vue, cette décision n'est pas constitutionnelle et, surtout, elle est totalement disproportionnée."
"C'est un principe essentiel des démocraties qui s'appelle la séparation des pouvoirs et comme président de la République, je n'ai pas à rendre compte de l'organisation de mon cabinet ou de la façon dont j'ai exercé mon mandat", a-t-il lancé avant d'opposer son silence aux questions de fond du président du tribunal.