France / Réforme des retraites : mobilisation suivie dans les grandes villes
À Nice, Marseille et Tours, les manifestants étaient moins nombreux que lors de la manifestation du 31 janvier.
À Paris, la préfecture annonce 81.000 personnes loin du record du samedi 16 février. En revanche, record battu à Nantes.
Pour tenter de faire plier le gouvernement, les syndicats ont appelé à l'unisson à mettre mardi la France «à l'arrêt».
Il s'agit, depuis le 19 janvier, de la sixième journée de mobilisation contre cette réforme des retraites et son report de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, à laquelle les Français sont majoritairement hostiles, la jugeant «injuste», notamment pour les femmes et pour les salariés aux métiers pénibles.
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Emmanuel Macron joue une part importante de son crédit politique sur cette mesure phare de son second quinquennat, symbole de sa volonté affichée de réformer mais qui cristallise aujourd'hui la grogne d'une partie des Français à son encontre.
Deux Français sur trois sont toujours opposés au projet du gouvernement, selon les sondages.
Et les syndicats s'attendent «à plus de 2 millions» de manifestants dans les rues. La police table, plutôt entre 1,1 et 1,4 million de participants, dont 60 à 90.000 à Paris.
Avant le départ du cortège parisien pour cette sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a fait état d'«environ 20%» de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier qui avait réuni 1,27 million de participants selon les autorités, 2,5 millions d'après les organisateurs.
Dans la matinée plusieurs villes ont, en effet, enregistré des records de manifestants.
À Nice, Marseille et à Tours, les manifestants étaient moins nombreux que lors de la manifestation du 31 janvier tandis qu'à Grenoble, Rouen et Toulon ils étaient le même nombre ou quasi le même.
En revanche, record battu à Nantes.
À Paris, la préfecture annonce 81.000 personnes dans les rues. La CGT a pour sa part dénombré 700.000 manifestants dans le cortège parisien.
«On a réussi notre pari qui était de montrer la détermination du monde du travail», a affirmé le leader de la CFDT, estimant que le gouvernement «ne peut pas rester sourd» à cette mobilisation.
Le projet de loi portant cette réforme, en discussion devant le Sénat, a déjà fait descendre dans les rues des millions de Français et donné lieu à des débats houleux à l'Assemblée nationale.
Le gouvernement compte sur l'adoption au Sénat de la réforme d'ici dimanche, et envisage «un vote le 16 mars» dans les deux chambres du Parlement.
Nous rapporte Le Figaro .