France- Réforme des retraites : ce qu’il faut retenir de l’interview de Macron
Le président français Emmanuel Macron, prenait la parole pour la première fois ce mercredi, depuis l'adoption de sa réforme des retraites par 49.3 à l'Assemblée nationale, dans les 13 Heures de TF1 et de France 2.
- France/Réformes des retraites : C'est le jour J !
- France/Conseil des ministres : Elisabeth Borne fixe quatre objectifs
Alors que des manifestations parfois émaillées de violences se répètent chaque soir depuis jeudi et à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, le locataire de l'Élysée a réaffirmé que la réforme était « nécessaire » et ne serait pas retirée.
Il fallait d'urgence apaiser, dans un climat social au bord de l'explosion et après des propos tenus mardi devant des députés de la majorité qui ont plutôt participé à mettre de l'huile sur le feu. Emmanuel Macron a répondu point par point sans concéder d'erreur, préférant se projeter dans la suite de son quinquennat.
Le texte « va poursuivre son chemin démocratique », a réaffirmé le chef de l'État, alors qu'une nouvelle journée de mobilisation aura lieu ce jeudi 23 mars.
Et d'évoquer à nouveau la « concertation au Parlement » et les « 175 heures de débat » autour de ce texte, qui n'a pourtant jamais été soumis au vote à l'Assemblée nationale, Élisabeth Borne ayant utilisé le 49.3 pour le faire adopter. Le président rappelle que la motion de censure, qui aurait pu renverser le gouvernement et conduire au rejet du texte, « a échoué ».
Emmanuel Macron tient, malgré la contestation, à promulguer le texte d'ici à la fin de l'année – la date du 1er septembre est celle prévue par la réforme – sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel. Il a réaffirmé que la réforme était « nécessaire » et que ça ne lui faisait « pas plaisir » de la porter. « Mais il n'y a pas 36 solutions si l'on veut que le régime soit équilibré. […] S'il faut endosser l'impopularité, je l'endosserai. »
« [La Première ministre] a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale », a affirmé Emmanuel Macron. « Elle a souhaité engager la responsabilité de son gouvernement, c'est un geste très solennel. Elle a pris ses responsabilités.»
L'Élysée avait déjà fait savoir que le président n'envisageait ni remaniement ni dissolution après la motion de censure rejetée à neuf voix près. « Il a été montré qu'il n'y avait pas de majorité alternative », a martelé le chef de l'État, qui a donné mandat à Élisabeth Borne pour « élargir cette majorité autant qu'elle le pourrait », à droite comme à gauche et « du côté de l'écologie ».
Une majorité à construire « texte par texte », avec « des individualités » et pas des partis, qu'il avait déjà prônée au début de son second quinquennat. « Lucide », Emmanuel Macron reconnaît que cela « n'a pas été fait » jusqu'à présent, selon Le Point.