France: nouveau scandale pour la FFF ?
Etrange. Les Bleus et les Bleues se disputent !
Ejectée du poste de sélectionneuse de l’équipe de France, Corinne Diacre réclame le pactole de 6 millions d’euros d’indemnité, au nom du principe d'égalité salariale hommes-femmes.
De quoi lancer une nouvelle polémique sur l’équité salariale entre les Bleus et les Bleues.
Après ses nombreux clashs avec les joueuses vedettes de l’Olympique Lyonnais, Corinne Diacre est désormais lancée dans une toute autre bataille. La désormais ex-sélectionneuse de l’équipe de France féminine a été écartée de son poste par le Comex de la FFF, le 9 mars dernier, mais reste toujours salariée. Elle réclame près de 6 millions d’euros en salaires dus (jusqu’en août 2024) et en indemnités pour le préjudice subi. Un jackpot assez incroyable.
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Face à cette mise à l’écart provoquée par les boycotts de Wendie Renard puis Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, Me Christophe Ayela justifie les indemnités réclamées par le principe d’égalité salariale hommes-femmes inscrit dans la convention collective du sport. L’avocat veut calculer l’indemnité de sa cliente en prenant en compte le salaire de Didier Deschamps à 3 millions d’euros annuels (plutôt que celui de Diacre à 350 000 euros).
Quid de l’égalité salariale hommes-femmes en sélection ?
« Beaucoup de fédérations dans le monde ont opté pour l’égalité salariale hommes-femmes en sélection », précise d’ailleurs Me Christophe Ayela et il a raison ! Depuis 2020, les fédérations du Brésil et de l’Angleterre appliquent une égalité dans la répartition des primes pour ses sélections masculine et féminine. Depuis, cela a été mis en place aussi bien en Australie et Nouvelle-Zélande qu’en Espagne, aux Etats-Unis ou au Canada et pays de Galles.
Sous le règne de Noël Le Graët, l’équité salariale entre les Bleus et les Bleues était inenvisageable, le président brandissant l’argument de la logique économique. Mais force est de constater que la FFF est à des années-lumière de la position des autres fédérations possédant une équipe féminine de premier rang. La France est 5e mondiale chez les femmes. La procédure lancée par Corinne Diacre va ouvrir un débat de taille au sujet d’une meilleure répartition entre joueurs et joueuses. Rapporte Sports.fr