France :Soupçons d'espionnage de ses salariés : Ikea France encourt jusqu'à 3,75 millions d'euros d'amende

Accusée d'avoir mis en place un "système d'espionnage" de ses employés ou candidats au recrutement, la filiale française du géant suédois Ikea comparaît depuis ce lundi devant le tribunal de Versailles, avec notamment plusieurs de ses ex-dirigeants à la b
Ce lundi matin a débuté, à Versailles, le procès dans lequel la filiale française du géant suédois de l’ameublement Ikea, ainsi que plusieurs de ses ex-cadres, comparaissent. Ces derniers sont accusés d’avoir mis en place un système de surveillance illégal des salariés grâce, notamment, à des policiers. Cette affaire avait été révélée en 2012 par le Canard Enchaîné et Mediapart avant d’être instruite après une plainte du syndicat FO, obligeant Ikea France à licencier quatre de ses dirigeants.
Selon l’instruction, un "système d'espionnage" d'employés et de candidats à l'embauche s'étendant sur l’ensemble du pays, d'Avignon à Reims, en passant par l'Ile-de-France, a été découvert. Ainsi, plusieurs centaines de personnes auraient ainsi été passées au crible, leurs antécédents judiciaires ou leur train de vie scrupuleusement examinés. Dans ce procès, qui doit durer jusqu'au 2 avril, la filiale française d’Ikea est poursuivie en tant que personne morale et encourt jusqu'à 3,75 millions d'euros d'amende.