France: Un TGV roulant à plus de 500 km/h et flottant sur les rails en projet à la SNCF
En limitant les frottements sur les rails, les trains atteignent des vitesses plus élevées
La SNCF s’intéresse à l’avenir de la grande vitesse et aux innovations dans ce domaine. A compter de l’année prochaine, les TGV M, trains de cinquième génération, vont circuler sur les lignes du pays. Mais la société ferroviaire française voit encore plus loin et plus vite pour transporter ses voyageurs avec des TGV filant à plus de 500 km/h, raconte BFMTV. Pour y parvenir, elle a signé ce vendredi un accord de coopération avec Nevomo. Cette société polonaise s’est spécialisée dans le MagRail.
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Réduire les frottements pour filer plus vite
Il s’agit d’une technologie dérivée du concept d’Hyperloop lancé par Elon Musk. Le principe initial repose sur la sustentation magnétique, ou Maglev, qui permet en quelque sorte au train de léviter au-dessus des voies. Pour de nombreux projets qui en découlent, des changements sont nécessaires au niveau de l’infrastructure des lignes. Ce n’est en revanche pas le cas avec la technologie mise au point par Nevomo.
Pour déplacer ses trains, la société polonaise leur enlève les roues. Des aimants supraconducteurs remplacent les essieux et des électroaimants sont placés sur les voies. Grâce au champ magnétique induit, le train se soulève de quelques centimètres. Ainsi, il n’y a plus de frottements avec les rails, ce qui entraîne moins de résistance. Les vitesses peuvent alors atteindre 400 à 500 km/h.
La Chine et le Japon également intéressés
La Chine et le Japon avancent sur ce dossier MagRail. Pékin a dévoilé un prototype de train filant à 620 km/h en moyenne et capable de pointes à 800 km/h. Ce modèle pourrait être mis en service à l’horizon 2027. Le Japon a quant à lui déjà adopté la technologie. Un train Maglev reliant en 40 mn Tokyo à Nagoya, deux villes situées à 246 km de distance, sera par ailleurs mis en service dans quatre ans, explique franceinfo.
Pour la SNCF, l’accord signé consiste à évaluer l’intérêt d’une telle technologie pour son service de marchandise et de voyageurs. Trois objectifs sont visés. L’entreprise entend « augmenter les performances des trains de marchandises actuels pour des limites de chargement plus élevées et plus de capacité sur [ses] lignes de fret » mais aussi « augmenter la capacité sur les lignes de passagers urbaines congestionnées », a détaillé dans un communiqué le directeur de l’innovation à la SNCF.
La société souhaite aussi « évaluer MagRail comme une propulsion alternative pour les lignes rurales en combinaison avec des véhicules légers », a indiqué Luc Laroche. Des tests vont être menés sur des petites lignes sans caténaires. Seules les rames auront besoin d’être modifiées. Celles-ci pourraient se déplacer à la vitesse de 550 km/h. Rapporte 20 Minutes