La France sème plus de tournesol et moins de maïs
Les semis de printemps de 2022 en France font apparaître des arbitrages au profit des oléagineux, en particulier du tournesol qui voit ses surfaces augmenter de 8,5%, au détriment du maïs, selon le service statistique du ministère de l'Agriculture.
Le choix du tournesol est dicté par les «prix record» atteints par l'oléagineux sur les marchés mondiaux depuis le début de la guerre en Ukraine.
Kiev, qui assurait 50% du commerce mondial d'huile de tournesol, n'est plus en capacité d'exporter, pour un moment.
«C'est également une culture nécessitant moins d'engrais azotés que le maïs et plus résistante à la sécheresse», indique le bulletin de l'Agreste, qui a arrêté en mai des estimations de surfaces pour les grandes cultures à partir d'échantillons départementaux.
En 2022, la sole de tournesol atteindrait 758 milliers d'hectares, «en nette progression par rapport à 2021 (+8,6 %), et surtout par rapport à la moyenne 2017-2021 (+17,8 %), sans toutefois atteindre le niveau de 2020».
«Les surfaces de tournesol progressent dans les départements où les surfaces de maïs reculent, plus particulièrement dans les régions des Pays de la Loire, du Centre-Val-de-Loire et de Bourgogne-Franche-Comté», constate l'Agreste, qui souligne que «dans la première région productrice, Midi-Pyrénées, les surfaces de tournesol augmenteraient de 9% sur un an».
Les autres oléagineux profitent également du mouvement: les surfaces de colza (1,16 million d'hectares) augmentent ainsi de 18,4% sur un an mais restent «en-deçà de la moyenne 2017-2021», selon Le Figaro.