Covid-19: la grande déprime des étudiants
Ils veulent retrouver un semblant de vie universitaire ; le gouvernement leur promet des psychologues.
Heïdi Soupault, 19 ans, est devenue en quelques jours l’incarnation de la détresse étudiante, par la magie des réseaux sociaux.
Dans une lettre ouverte au président Macron, cette étudiante de Sciences Po Strasbourg racontait son «impression d’être morte» et de n’avoir «plus de rêves» avec l’absence de cours en amphi, la solitude, l’avenir incertain.
«Je comprends la difficulté du travail qui est le vôtre» mais «tous mes projets s’écroulent les uns après les autres» et «pour une fois je dis merde à la solidarité», écrivait-elle.
«Cette épidémie vous vole beaucoup» , lui a répondu vendredi le chef de l’État. «C’est dur d’avoir 20 ans en 2020: ce n’était pas une simple formule», a ajouté Macron, qui assure que la situation de la jeune femme le «préoccupe». «Mais je vous le dis en franchise: il va falloir encore tenir», affirme-t-il, en rappelant que la situation épidémique ne permettait pas de rouvrir les universités.