France - Tunisie: l'arbitre avait-il le droit de revenir à la VAR après la fin de la rencontre?
La fin de rencontre entre la Tunisie et la France a été marquée par un énorme imbroglio sur l'égalisation d'Antoine Griezmann, finalement refusée.
C’est une fin de match totalement incompréhensible qu’ont connu les joueurs et supporters lors de ce Tunisie-France, remporté par les Aigles de Carthage (1-0). Alors que les Bleus avaient égalisé par l’intermédiaire d’Antoine Griezmann et que le coup de sifflet final venait de retentir dans l’enceinte de l’Education City Stadium juste après un coup d’envoi, les arbitres ont indiqué aux joueurs qu’une consultation de la VAR était en cours.
L'emploi de la VAR impossible après un coup d'envoi
Après un moment de délibération, alors que les caméras de télévision étaient déjà sur la pelouse, le verdict tombe : le but de l’attaquant français est refusé pour une position de hors-jeu. Une décision surprenante, aux yeux des Français, mais également sur l'emploi de la VAR : selon les règlements, il n’est plus possible de revenir sur une action passée avec la VAR une fois que le jeu a repris son cours.
Dans le cas d’un but, comme ce fût le cas pour Antoine Griezmann, une fois l’engagement effectué, impossible de faire marche arrière. En revanche, l'appel à l'assistance vidéo aurait été possible si l'arbitre avait sifflé le coup de sifflet final immédiatement après le but de l'attaquant.
D’après l’International Football Association Board, qui détermine et fait évoluer les règles de jeu du football, le recours à la VAR après la reprise du jeu n’est possible qu'à une seule condition : "si le jeu a été arrêté et a repris, l'arbitre ne pourra pas procéder à une révision, sauf en cas d'erreur d'identité ou d'expulsion potentielle liée à un comportement violent, à un crachat, à une morsure ou à une et/ou plusieurs actions extrêmement offensantes, insultantes et/ou abusives", comme l'explique l’article 1.10 concernant l’emploi de l’analyse vidéo. Un fait également confirmé par l'ancien arbitre français Frank Schneider durant le Mag' sur TF1.
La FFF dépose une réclamation à la Fifa
En conférence de presse, le sélectionneur Didier Deschamps a fait part de son scepticisme vis-à-vis de la décision arbitrale. "A-t-il le droit de revenir (sur le but) ? Je ne suis pas sûr. J'ai été le voir. Je suis en attente de la réponse", a-t-il déclaré après avoir indiqué être "en attente d’une réponse sur le règlement".
Face à cette décision litigieuse, mais sans impact sur la première place des Bleus, ni sur l’élimination de la Tunisie, la Fédération française de football a indiqué qu’elle rédigeait "une réclamation à la suite du but d'Antoine Griezmann, refusé à tort, de (leur) point de vue", à l'attention de la Fifa.