La Turquie veut occuper une partie de la Méditerranée (analyse)
dogan tente par tous les moyens de développer la présence turque en Méditerranée,
Selon le spécialiste des relations UE-Turquie Didier Billion, La Turquie a de nouveau violé l’espace grec, pour chercher du gaz, estiment qu’Ankara veut occuper une partie de la Méditerranée.
Face à ces prétentions turques, la France a organisé un exercice naval avec la marine grecque, jeudi : deux avions Rafale et la frégate Lafayette ont opportunément accompagné le porte-hélicoptères Le Tonnerre, en route vers le Liban.
Didier Billion, spécialiste des relations UE-Turquie, à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) estime que le président turc Recep Tayyip Erdogan tente par tous les moyens de développer la présence turque en Méditerranée, a cité Ouest France.
En décembre 2019, il a signé un accord de coopération avec la Libye du Gouvernement d’accord national, dirigée par Fayez al-Sarraj, pour une exploration conjointe des hydrocarbures, selon Didier Billion.
Erdogan titille au maximum les Grecs, en envoyant des drones, des bateaux, des soldats sur leur sol ou dans leurs eaux, afin de pousser sa requête : Une répartition équitable des ressources, exploitées dans les eaux de Chypre, au nom des chypriotes-turcs qui vivent sur la partie nord de l’île, coupée en deux depuis 1974, a ajouté le spécialiste des relations UE-Turquie.
Erdogan a une attitude belliqueuse, s’adresse aux autres avec un langage ordurier et joue sur le sentiment nationaliste pour souder sa base, analyse le spécialiste de l’Iris.
Toutefois, l’UE n’est sans doute pas la mieux placée pour arbitrer ce conflit gréco-turc. Elle est juge et partie, profite à fond du gaz. En janvier, les Européens ont voté la construction du gazoduc EastMed qui transportera le carburant chypriote et israélien directement en Italie. Sous le nez de la Turquie, selon Didier Billion.