France: une giga-usine de composants va voir le jour
Bonne nouvelle sur le plan de la réindustrialisation.
Selon une information des Échos, confirmée au Figaro, la France va se doter de la plus grande usine de séparateurs de batteries pour des véhicules électriques.
«Wscope, un des leaders mondiaux dans le domaine des séparateurs de batteries de véhicules électriques, et Alteo, leader mondial des alumines de spécialité, ont signé en présence du ministre Roland Lescure un accord», précise le ministère chargé de l'Industrie dans un communiqué jeudi soir.
Cet investissement à 600 millions d'euros s'inscrit donc dans une optique plus large pour l'exécutif :
«Créer un écosystème complet de la production de batteries, des matériaux de base de gigafactories.»
Si le lieu de cette usine gigantesque n'est pas encore connu, les séparateurs produits, composant essentiel des batteries, doivent alimenter les futurs sites qui produisent ces dernières.
Lesquels sont situés dans le nord de la France. Deux objectifs se dégagent de cet accord : un lancement de production fixé à 2026 et la création de plus de 1000 emplois directs.
Le gouvernement, qui souhaite engager depuis longtemps une politique de réindustrialisation sur son sol, vante par ailleurs un «site de production 100% électrique en Europe (qui) bénéficiera du mix électrique français pour assurer le plus bas contenu carbone possible.»
Cette alliance avec Wscope permettra, entre autres, à Alteo de s'associer avec l'un des principaux fournisseurs de Samsung. Et de fournir l'ensemble des giga-factories françaises en composants.
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Cette annonce intervient quelques jours après celle d'Emmanuel Macron dans Les Échos qui fixait un cap : produire 2 millions de voitures électriques par an en France d'ici la fin de la décennie.
Pour ce faire, l'État va mobiliser 5 milliards d'euros de soutien public dans le cadre du plan France 2030. «La transition n'est donc pas la cause des difficultés actuelles. C'est au contraire l'occasion de relancer une filière sur de nouveaux objectifs», indiquait le président de la République.
Qui ajoutait : «La transition est créatrice de valeur et d'emplois en France. Nous avons pour cela massivement aidé l'industrie automobile durant ces cinq dernières années par l'offre comme par la demande.» Nous rapporte Le Figaro .