France/vaccination: une pétition contre le pass vaccinal collecte plus d'un million de signatures
Une pétition en ligne, des députés français, contre le pass vaccinal, disant «Non à la discrimination des Français» a franchi ce dimanche la barre des 1 148 000 signatures.
Les députés vont se pencher ce lundi sur le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal dont l’adoption ne fait aucun doute, malgré un climat tendu et l’hostilité de plusieurs partis.
Examinée au Palais Bourbon lundi, puis au Sénat à partir de mercredi, la loi «renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire» doit entrer en vigueur dès le 15 janvier.
Ces votes seront insuffisants pour faire capoter le texte au Parlement alors qu’une pétition en ligne disant «Non à la discrimination des Français» a franchi ce dimanche la barre des 1 148 000 signatures. Le texte tourne activement sur les réseaux sociaux. D’après Libération, la pétition a été relayée par Florian Philipot, l’acteur Yvan Le Bolloc’h, ou encore l’ancien auteur des Guignols Bruno Gaccio.
L’auteur du manifeste se prénomme Rodolphe Bacquet. Libération le décrit comme le patron d’une galaxie d’entreprises « rodées aux pires techniques de vente », fondée par un homme qui «assume parfaitement» de mentir. Selon Le Figaro, l'homme de 37 ans, éditeur chez «Totale Santé», est également rédacteur en chef de l’Alternatif Bien Être, une maison d'édition qui propose «des lettres d'information sur la santé». Contacté par Le Firago, Rodolphe Bacquet ne se qualifie pas comme un «antivax».
Selon lui, l'objet de sa pétition « parle à tous les citoyens qui n'ont pas envie d'être discriminés en fonction de leurs données médicales ». Il explique que, d'après des indices «très clairs» dont il dispose via «plusieurs canaux», les signataires ne sont pas que des personnes non vaccinées: « Il y a des commentaires de médecins et d'infirmières qui sont dépassés par la situation », fait-il encore savoir.
Le 30 décembre cependant, Rodolphe Bacquet, précisait être vigilant, en annonçant que la plateforme « Les lignes bougent » hébergeant le texte avait été ciblée par des « hackers » générant 22000 fausses signatures. Depuis une mention apparaît sur le site de la pétition, expliquant que « le compteur automatique a été retiré pour garantir la fiabilité du nombre de signatures affiché. Depuis le 30.12.2021, cette pétition a été la cible d'attaques répétées visant à gonfler artificiellement le nombre de signataires pour essayer de la discréditer. » La plateforme indique aussi qu’ »afin d’empêcher toutes manipulations frauduleuses du compteur, celui-ci est désormais mis à jour manuellement à intervalles réguliers par l’équipe LLB, qui vérifie l’intégrité de chacune des signatures soumises. »
Au-delà de la pétition, les tensions autour de la future loi restent vives. Plusieurs élus politiques ont fait état de menaces. Et la présidente déléguée du groupe LREM Aurore Bergé a raconté combien elle en avait «marre de se faire traiter de nazi ou de collabo» par les anti-vax. Elle en appelle à un front commun dans le débat public contre les violences.