France: La mosquée de Beauvais fermée pour six mois, selon Gérald Darmanin
Mardi 14 décembre, le ministre francais de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la fermeture d'un lieu de culte musulman à Beauvais (Oise), en raison de prêches islamistes.
«Aujourd'hui nous avons enclenché la fermeture de la mosquée de Beauvais, (qui est) tout à fait inacceptable qui combat les chrétiens, les homosexuels, les juifs», a-t-il déclaré sur Cnews, confirmant une information du Courrier Picard .
La préfecture de l'Oise aurait notifié vendredi, la fermeture pour six mois de la mosquée Bilal, située non loin du centre-ville.
La mosquée avait été construite à partir de 2014, encouragée par le sénateur-maire LR Caroline Cayeux. Dans le cadre d'une procédure contradictoire, les responsables de l'association «Espoir et fraternité», qui gère le lieu de culte, ont la possibilité de se défendre auprès du préfet dans les dix jours suivants. Mais, comme le rappelle l'avocat de l'association Samim Bolaky auprès du Courrier Picard, «dans l'immense majorité des cas, cela se solde par une fermeture».
Les services de l'État dans l'Oise auraient identifié «plusieurs prêches qui incitent à la haine, à la violence et font l'apologie du jihad» de la part de l'imam principal. Les discours sont pour la plupart retranscrits sur Youtube par la grande mosquée, ce qui a facilité le travail d'enquête.
«L'imam soutient que les propos en question se rapportent à des faits relatés datant de plus de 1400 ans, notamment sur les deux premières guerres principales dans l'histoire de l'islam, d'où un champ lexical particulier. Il n'a sans doute pas eu la délicatesse de parler au passé», explique son avocat.
L'enquête montre également des discours radicaux, notamment sur l'homosexualité. «L'imam ne fait que donner le point de vue de la religion à une question qui lui était posée. Cette question était : l'homosexualité est-elle permise dans la religion ?» explique Samim Bolaky.
Si le préfet décide de fermer le lieu de culte, l'association pourrait s'en remettre au tribunal administratif, jugeant une fermeture «parfaitement disproportionnée» et venant «pénaliser toute la communauté musulmane de Beauvais», indique encore l'avocat.